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Olivier Dussopt : "la fraude fiscale est plus élevée que la fraude sociale"

Par La Rédaction

Olivier Dussopt, Ministre délégué aux Comptes Publics, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 16 septembre 2020 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Olivier Dussopt interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 16 septembre 2020 à 7h40.

Olivier Dussopt : "La France est le pays dans le monde qui a le mieux garanti le revenu des salariés"

Alors que le plan de relance est critiqué par une partie de la classe politique, qu'ils appellent un "plan de dépenses", Olivier Dussopt assure qu'il s'agit "d'un plan d’investissement, pour soutenir l’économie". Le ministre rappelle les mesures de report des charges, d’aides ainsi que le financement du "chômage partiel" par le gouvernement "pour presque 30 milliards d’euros". Ce plan a pour objectif de maintenir l’emploi dans les entreprises et le salaire pour les employés. "La France est le pays dans le monde qui a le mieux garanti le revenu des salariés", se félicite-t-il.

Le plan de relance a un budget de "100 milliards sur deux ans, dont 40 financés par l’Europe", précise le ministre des Comptes publics qui rappelle que le Premier ministre lui-même a assumé "le choix de dégrader temporairement les comptes publics". Le rôle d’Olivier Dussopt, comme il l’explique, est de "veiller à ce que le plan de relance soit efficace et veiller à ce que dans deux ans, à la fin du plan de relance, on retrouve un niveau de dépenses publiques qui soit grosso modo le même qu’avant la crise".

 

Pas d'augmentation des impôts

Comme l’ensemble du gouvernement, Olivier Dussopt tient à préciser "qu'il n’y aura pas d’augmentation d’impôts et nous continuerons à les baisser". C’est le cas pour la taxe d’habitation, supprimée à l’horizon de 2023. "Nous avons annoncé que pour aider les entreprises et permettre des créations d’emploi dans l’industrie, nous allons baisser les impôts de production". Des impôts qui "pèsent sur la compétitivité", selon le ministre. La baisse de ces impôts doit "permettre des créations d’emplois et des relocalisations", assure-t-il.

Alors que le gouvernement n’a pas demandé explicitement de contreparties aux entreprises, Olivier Dussopt déclare que "la contrepartie, c’est le maintien des emplois, de la compétitivité et c’est la relance de l’économie". "Nous sommes le gouvernement qui, depuis la deuxième guerre mondiale, a le plus baissé les impôts", se félicite le ministre qui annonce qu’entre le début du quinquennat et fin 2021, "les impôts auront baissés de 45 milliards d’euros, la moitié au profit des ménages, la moitié au profit des entreprises".

Ces propos, répétés par le gouvernement à maintes reprises, ne convainquent pas tous les observateurs ni une partie des élus. "La question n’est pas d’avoir un avis ou pas, les chiffres ne mentent pas", tranche Olivier Dussopt.

 

Pas de baisse de la TVA

Le plan de relance est parfois critiqué pour être très axé sur les entreprises. Mais pour Olivier Dussopt, les "30 milliards de chômage partiel" correspondent à "des revenus de salariés", donc d’un effort fait pour les ménages. "Nous consacrons 7 milliards dans le plan de relance pour l’emploi des jeunes, avec des aides à l’emploi, nous consacrons 6 milliards d’euros pour accompagner tous les ménages dans la rénovation", rappelle le ministre.

"Ce gouvernement, depuis le début du quinquennat, a augmenté à la fois l’Allocation Adulte Handicapé, mais aussi le minimum vieillesse, de 100 euros par mois, ce qui n’avait jamais été fait", défend Olivier Dussopt qui souligne également le choix de ne pas baisser la TVA "car nous baissons d’autres impôts. Et il se trouve que lorsque l'on baisse la TVA, ça ne revient pas forcément au consommateur".

Le projet de loi qui finalise le plan de relance "sera présenté le lundi 28 septembre en Conseil des ministres" afin de donner quelques jours de plus à la Commission de finances de l’Assemblée nationale pour préparer les amendements et le débat.

 

Accentuer la lutte contre les fraudes

"Il faut faire des économies", annonce le ministre des Comptes publics. "Nous allons faire des économies dans de nombreux secteurs" prévient-il en précisant qu’il y a "des ministères qui à nos yeux sont prioritaires, dans lesquels il faut créer des emplois", tandis que d’autres subiront des coupes budgétaires.

La fraude sociale est revenue sur le devant de la scène politique après un rapport de la Cour des Comptes dont les chiffres ne sont pas précis. "Le propre de la fraude c’est de dissimuler : si nous connaissions la dissimulation, nous la sanctionnerions et nous la combattrions". "Ce qui compte c'est combattre la fraude, qu’elle soit fiscale ou sociale, parce que d’ailleurs les montants en jeu sont plus importants du côté de la fraude fiscale que de la fraude sociale", souligne le ministre qui affirme que "chaque année, la fraude est mieux combattue", notamment grâce à une meilleure collaboration entre les ministères et les organismes de lutte. "Les caisses de Sécurité sociale consacrent et dédient 4.000 postes à justement lutter contre la fraude", note Olivier Dussopt.

 

 

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