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Nomination du nouveau PDG d'Air France-KLM : polémiques et menaces de grève

Par La Rédaction

La nomination du Canadien Benjamin Smith à la tête du groupe Air France-KLM a été actée ce jeudi. Alors que son profil est jugé "excellent" par le gouvernement français et notamment par le ministre de l’économie Bruno Lemaire, neuf syndicats d’Air France se sont opposés ce jeudi au choix d’un "dirigeant étranger".

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Après 3 mois sans chef à sa tête, la nomination du nouveau PDG d’Air France-KLM a été actée ce jeudi : c’est Benjamin Smith, numéro 2 d’Air Canada, qui prendra les commandes de la compagnie aérienne. Un choix qui ravit le gouvernement. "C’est une personnalité qui a une parfaite connaissance du secteur aérien, qui a réussi la transformation d'une grande compagnie, Air Canada, et qui est consciente des défis de la compétition internationale" a déclaré le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire.

Du côté des syndicats en revanche, l’annonce de cette nomination n’a pas fait déboucher le champagne. Depuis de nombreuses semaines, neuf d’entre eux se sont opposés à la désignation d’un "dirigeant étranger". "Il a le profil exemplaire pour monsieur Bruno Le Maire et le gouvernement qui souhaitent se débarrasser d’Air France-KLM, mais il ne l’a pas pour les salariés" tonne Vincent Salles, secrétaire générale de la CGT Air France qui ajoute "il a mis en place le low-cost à Air Canada ainsi que des accords sociaux au rabais et rétrogrades. Nous ne voulons pas d’un PDG qui pratique une politique d’austérité".

Mais ce n’est pas tout, la rémunération de Benjamin Smith fait également polémique : "pour le faire venir, son salaire sera augmenté de 300 % par rapport à son prédécesseur alors que nous salariés, nous demandant un rattrapage des salaires de 6 % qui nous est refusé depuis février !" fulmine Vincent Salles.

Gérard Feldzer, ancien pilote de ligne à Air France désormais consultant aéronautique et transport, tient de son côté à nuancer les critiques des syndicats : "On ne peut pas dire qu’il manque d’expérience. Choisir un directeur étranger, peu importe il y en a des très bons qui ont déjà fait leurs preuves notamment à Air France. En revanche, une rémunération à 3 millions d’euros alors que l’on a demandé aux salariés de faire des efforts… On peut comprendre que la réaction ne s’est pas fait attendre". Et pour cause, les pilotes d’Air-France-KLM menacent de faire grève, dès la prise de poste de leur nouveau PDG.

Propos recueillis par John Bourgeois. 

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