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NDA : "La réduction de la vitesse à 80Km/h, c'est grotesque, inefficace et ça emmerde les Français"

Par Mathieu D'Hondt

Invité ce lundi de Véronique Jacquier dans le Grand Journal de 18h, Nicolas Dupont-Aignan (Président de Debout la France) a annoncé en exclusivité qu'il lançait une campagne contre l'abaissement de la vitesse à 80km/h sur les routes secondaires.

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Loin de faire l'unanimité auprès des automobilistes, l'abaissement de la vitesse à 80km/h sur les routes départementales et nationales continue d'enflammer les débats et la colère des usagers de la route ne cesse de s'amplifier. Une franche opposition à laquelle se joint Nicolas Dupont-Aignan qui nous a annoncé, en exclusivité ce lundi, son intention de lancer une campagne d'affichage dénonçant dénonçant "le racket des automobilistes".

"Le gouvernement fait dans la démagogie"

Invité de Véronique Jacquier dans le Grand Journal de 18h, le président de Debout la France  considère en effet que "cette mesure en faveur de 80km/h n'a aucune justification sérieuse en faveur de la sécurité routière", contrairement à ce que prétend la majorité. Selon lui, "dans tous les pays où la mesure a été mise en place, il y a eu plus d'accidents parce que les gens se doublaient". "Si l'on veut vraiment lutter contre les morts sur la route, il faut maintenant cibler les comportements dangereux et s'attaquer à une minorité : ceux qui conduisent sans permis, ceux qui ont du cannabis ou ceux qui ont un degré d'alcoolémie", affirme-t-il.

"Pourquoi embêter des millions d'automobilistes dans leurs trajets quotidiens en baissant à 80km/h, alors qu'il faut déjà faire respecter les 90 ?", interroge-t-il ensuite, avant de s'en prendre directement au gouvernement. "Tout ça est grotesque, c'est inefficace pour la sécurité routière et ça emmerde les Français pour rien. Je pense qu'une fois de plus, le gouvernement se donne une posture, soit-disant anti-démagogique, alors que la vraie démagogie, c'est ce qu'il est en train de faire", rétorque-t-il ainsi.

"Ce que je sais, c'est qu'à la délégation interministérielle à la sécurité routière, ils étaient favorables à la solution du sur-mesure : certaines routes à 100, certaines routes à 80, certaines routes à 70", croit-il savoir par ailleurs. "Que l'on fasse une vraie expérimentation. Je propose qu'on la fasse dans le département du Premier ministre, en Seine-Maritime", ajoute-t-il, non sans une certaine ironie. "La seule expérimentation a été faite sur 81km de voix et n'a rien donné, je demande donc des choses concrètes", insiste-t-il encore. Nicolas Dupont-Aignan reconnaît toutefois que certaines mesures décidées, telle que "l'interdiction du portable", sont une bonne chose. Il milite également pour qu'il y ait "beaucoup plus de répressions sur les gens qui conduisent sans permis et sans assurances et qui ont un taux de cannabis et d'alcoolémie élevé".

Et l'intéressé de dénoncer par la même occasion le racket des sociétés d'autoroute. "Au moment où les tarifs des péages augmentent, la différence entre la vitesse sur les routes départementales et les autoroutes va s'accroître (50km/h de différence) et c'est une très bonne affaire pour les sociétés d'autoroute qui nous rackettent", affirme-t-il, sous-entendant qu'il y a eu "collusion" entre ces dernières et le gouvernement. "Mettre tout le monde à 80, c'est infantiliser l'automobiliste et je pense que les Français sont des citoyens responsables", conclut-il.

>> Retrouvez l'intégralité de l'interview de Nicolas Dupont-Aignan, invité du Grand Journal de 18h

 

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