Mardi soir encore, Christophe Castaner se battait pour confirmer son porte-feuille des Relations avec le Parlement.
Et coup de théâtre, l’annonce est repoussée pour vérifier la situation fiscale de nouveaux entrants. On parle donc de nouveau ministre à Bercy, de redéfinition du rôle de porte-parole, avec quelqu’un qui ne ferait que cela.
On est encore dans les spéculations, mais on comprend que Macron veut montrer qu’il va à son rythme, sans se soucier des tempos habituels.
Christophe Castaner est donc encore très cumulard, aux Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement et donc délégué général de La République en Marche.
C’est une crise qui se profile, la première sérieuse, semble-t-il. On sait que le conseiller spécial Ismaël Émélien a protesté contre l’envie du président Macron de maintenir Castaner au gouvernement : ‘On avait dit qu’on changeait les codes et voilà qu’on fait comme les autres.’
Déjà, lors d’un débriefing du cabinet présidentiel, après six mois au pouvoir, il constatait que la promesse de changer la politique était difficile à tenir.
Face à lui, il y a une ligne plus réaliste, qui tient compte du fait que cette équipe est maintenant au pouvoir, qu’il y a des enjeux à gérer, même si c’est parfois au prix du respect des promesses de campagne.
Aux Marcheurs réunis à Lyon samedi, Macron n’a adressé aucun message. Mais il est peut-être en train de leur donner sa première leçon de realpolitik.
Écoutez la chronique de Michaël Darmon dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard