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Michel Barnier : "Il faut respecter les militants LR !"

Par La Rédaction

Michel Barnier, ancien ministre et ancien Commissaire européen, candidat à l'investiture LR pour la présidentielle, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 4 octobre sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h15.

Michel Barnier, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 4 octobre 2021 à 8h15.

"Je suis candidat à la présidence de la République et naturellement, je souhaite obtenir la confiance de ma famille politique, les Républicains", précise d'entrée Michel Barnier.

Michel Barnier : "Il faut respecter les militants LR, ils ont le droit d'être respectés !"

Bernard Tapie est décédé dimanche 3 octobre des suites d'un cancer. "Ce qui est frappant, quand on regarde les mille vies de Bernard Tapie, c'est son énergie vitale, cette manière de toujours regarder devant, ne pas se laisser décourager", confie Michel Barnier. Ce qui m'a frappé aussi, c'est cette capacité qu'il avait de savoir parler à tout le monde de sa maladie et donner du courage à ceux qui sont malades, quelle que soit la condition de celui ou celle à qui il parlait".

Cette faculté de pouvoir parler à tout le monde, "respecter tout le monde est un peu le fil bleu de ma candidature et ce sera le fil bleu de mon quinquennat, souligne-t-il, respecter les Français, faire respecter la France. Le respect commence par l'attention portée à chacun, car chacun est nécessaire, chacun a une valeur ajoutée".

 

Michel Barnier : "On ne s'improvise pas candidat à la présidence de la République, je suis prêt !"

Y aura-t-il vraiment un congrès en décembre pour départager les candidats chez les Républicains ? "La règle du jeu est fixée, on ne va pas la changer, elle a été choisie démocratiquement par les militants, rappelle Michel Barnier. Il faut respecter les militants LR, ils ont le droit d'être respectés ! Cette règle du jeu est simple : puisqu'il y a plusieurs candidats, de qualité, on va demander leur avis aux militants LR qui se prononceront le 4 décembre, ce n'est pas si tard ! Ça permet un débat, ce n'est pas une confrontation", estime-t-il. "Un débat d'idées, de projet, de personnalités et les militants choisiront celui qu'ils veulent soutenir. Il faut rester calme !", appelle le candidat.

Xavier Bertrand a quitté le parti. Pour Michel Barnier, "tous ceux et toutes celles qui veulent le soutien de cette famille politique qui compte, qui est celle en France qui a le plus de militants, le plus d'élus locaux, doivent respecter la règle du jeu, c'est une question de loyauté et de confiance mutuelle". "On ne s'improvise pas candidat à la présidence de la République, on ne s'improvise pas président de la République", affirme Michel Barnier qui se déclare "prêt". Ce qui m'a poussé, c'est le besoin et le souci d'être utile à mon pays, et de mettre ce que j'ai fait, une méthode, une expérience locale, j'ai été président de la Savoie pendant presque 20 ans, j'ai été ministre à plusieurs reprises, j'ai eu la chance et l'honneur de travailler à Bruxelles, ce qui, je crois, est nécessaire", rappelle-t-il.

Michel Barnier annonce sa volonté de "mettre les gens ensemble autour d'une table, les respecter, pour les faire réussir ensemble", dans un unique but : "pour que ce pays aille mieux, qu'il y ait moins de fractures, faire redémarrer l'emploi, rétablir l'autorité de l'État partout".

 

"Je n'ai pas de leçon d'engagement européen à recevoir"

L'ancien commissaire européen souhaite aujourd'hui que les États retrouvent leur souveraineté juridique en matière d'immigration, "et seulement d'immigration". "Je veux que la Cour de justice européenne soit respectée", affirme Michel Barnier qui estime ne pas avoir "de leçon d'engagement européen à recevoir".

Pour le candidat à l'élection présidentielle, "il y a une politique d'immigration qui ne fonctionne pas ni en France ni en Europe", souligne Michel Barnier, qui, en tant que candidat, souhaite "raisonnablement la changer, de manière rigoureuse et humaniste". Le cadre des Républicains se considère comme "patriote et européen, européen en plus d'être patriote". Selon lui, "ceux qui s'agitent n'ont pas géré, comme lui, le Brexit". "Ce n'est pas un petit événement, il y a des leçons à tirer, il faut comprendre le sentiment populaire qui s'est exprimé", ajoute-t-il, différenciant ce sentiment populaire au populisme. "Il faut le comprendre, l'écouter et lui répondre".

Si ces velléités populaires ne sont pas comprises, c'est "parfois à cause d'une bureaucratie un peu arrogante", admet Michel Barnier. "À Bruxelles, comme à Paris, quand les technocrates prennent le pouvoir, c'est que les hommes politiques leur ont laissé le pouvoir, ce n'est pas mon habitude", explique le candidat qui souhaite "assumer et décider". Selon lui, les erreurs comme l'ultra-libéralisme ou le contrôle des frontières extérieures "sont en train d'être corrigées".

 

Michel Barnier : "Chacun garde sa souveraineté, mais on coopère"

Dans certains cas, "où on n'est plus capables tout seul de se défendre", Michel Barnier milite pour des "souverainetés nationales solidaires" entre les pays. "Chacun garde sa souveraineté, mais on coopère", explique le candidat qui y voit ces nouvelles relations dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, du changement climatique, du commerce, de la lutte contre la pauvreté, la maîtrise de la finance mondiale. "Nous avons besoin de coopérer", insiste-t-il tout en assurant que dans d'autres domaines, "nous devons avoir notre souveraineté nationale".

Michel Barnier ne souhaite pas se prononcer sur le bilan d'Emmanuel Macron dans ce domaine. "Je ne veux pas mettre en œuvre mon projet contre quelqu'un d'autre, les Français ont envie de voter pour", explique le candidat qui n'a pas pour habitude des polémiques ou des attaques personnelles. "Ce pays n'a pas été bien géré depuis quelques années, la sécurité publique est un échec de ce quinquennat, l'influence française doit se construire à force de patience, d'attention, moins d'incantation et de discours, il y a un redémarrage de l'économie en profondeur à faire", développe le cadre LR.

 

France-Algérie : "Ne pas provoquer par des mots imprudents une crise dont nous n'avons pas besoin"

La crise diplomatique entre la France et l'Algérie inquiète Michel Barnier. "Il y a tellement de liens entre l'Algérie et la France, qu'il faut faire attention à ne pas parler à la légère", conseille Michel Barnier qui concède avoir "approuvé la mesure qui a été prise pour limiter l'attribution de visas". Le candidat appelle à faire attention "à ne pas provoquer par des mots imprudents une crise dont nous n'avons pas besoin en ce moment". Michel Barnier prévoit "plus de temps et de respect mutuel pour faire notre travail de mémoire".

À l'heure des Pandora Papers, le scandale mondial dénonçant l'évasion fiscale de plusieurs célébrités, Michel Barnier appelle à "combattre partout la fraude", dont l'évasion fiscal. Il appelle à "continuer à lutter contre les paradis fiscaux", dans le cadre de l'OCDE, rappelant le travail de l'Europe ces dernières années. En France, il s'agit de "lutter contre la fraude fiscale mais aussi la fraude sociale", rappelle le candidat LR.

 

 

 

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