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À Marseille, le duel Mennucci-Mélenchon suscite la curiosité des habitants

Par Benjamin Jeanjean

Prenez la parole sur Sud Radio. Aujourd'hui, Stéphane Burgatt était à Marseille, où Jean-Luc Mélenchon affronte le député PS sortant Patrick Mennucci dans la 4ème circonscription.

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Incontestablement, la 4ème circonscription de Marseille est l’une des circonscriptions les plus scrutées au niveau national depuis le début de cette campagne des législatives. Entre le député socialiste sortant Patrick Mennucci et le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, les habitants auront droit ce dimanche à un duel âprement disputé. Sur place, la curiosité suscitée par l’arrivée de Jean-Luc Mélenchon est incontestable. "C’est le meilleur Jean-Luc, il va tous les manger vous allez voir ! Les gens qui sont installés dans leur siège sont en train de trembler, vous allez voir ! Le 2ème et le 3ème arrondissement vont voter pour lui à 140 000% ! Lui il pourra défendre les gens qui souffrent", s’enthousiasme Hakim, un habitant.

Mais si certains sont ravis de ce parachutage, d’autres font grise mine. En choisissant de se présenter dans une circonscription déjà acquise à la gauche et en évitant d’affronter le Front national sur ses terres, l’ex-candidat à la présidentielle agace certains électeurs. "Il a tout dans la bouche… Moi je lui dis qu’il m’a eu une fois et qu’il ne m’aura pas deux fois ! J’y suis allé, je l’ai traité de tout ! Je lui ai dit qu’il a tout dans la bouche, rien dans le pantalon ! Tu gueules à la télé et tout, tu m’as dégoûté…", se désespère Robert, docker à la retraite.

Réécoutez ici l'intégralité du reportage de Stéphane Burgatt à Marseille dans le Grand Matin Sud Radio

Vainqueur haut la main il y a cinq ans, Patrick Mennucci sait qu’il n’aura pas la partie facile ce dimanche. Mais il peut compter sur un noyau d’électeurs fidèles. "M. Mennucci fait beaucoup pour le secteur, et je resterai de gauche quoi qu’il advienne", explique Gisèle. Selon Richard Ghevontian, politologue à l’université Aix-Marseille, pas sûr toutefois que le vainqueur final se trouve dans ce duel annoncé. "Je ne suis pas sûr que le contexte actuel favorise les forts en gueule. On peut imaginer un scénario où, dans le fond, les électeurs éliminent les deux pour se porter vers la troisième personne qui incarnerait une autre vision de la politique", prévient-il.

À réécouter également, l'interview de Césaré Mattina, sociologue au laboratoire méditerranéen de sociologie du CNRS et auteur du livre Clientélismes urbains

 

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