Pas tant que ça puisque le président US était au courant de l'arrivée de Marine le Pen par l'intermédiaire de son ami Lombardi. Mais entre tous ses rendez-vous, entrevues, conférences de presse et déclaration de guerre à l'Union européenne, il n'avait pas le temps de la rencontrer.
En revanche, Marine le Pen a rencontré les équipes du conseiller Banon avec un objectif : comprendre, copier, s'inspirer de la campagne de Trump. Premier vecteur les réseaux sociaux, le numérique, Twitter, une arme de persuasion massive qui a permis de créer le fossé avec les médias d'informations traditionnels accusés d'être de connivence avec lobby et intérêts particuliers. C'était l'ADN de la campagne de Trump.
Cela fait des mois qu'elle a commencée à utiliser les réseaux sociaux. Elle se met en scène personnellement avec son chat dans son propre salon, elle bat des records d'audience avec Karine Le Marchand, cette dernière ayant détourné les codes de l'entretien politique classique. Elle sait très bien comment faire. De fait, il y avait un enjeu politique, qui était de montrer les liens entre Marine le Pen et la futur administration américaine.
Trump rentre dans la campagne Française. Valls parle d'une déclaration de guerre et François Hollande dit que nous n'avons aucun conseil à recevoir sur le destin de l'Europe. Marine le Pen devra effectivement se positionner. Mais le plus inquiétant est que Donald Trump appuie où cela fait mal. Le Brexit : « C'est formidable ! » dit-il. « Et il y en aura d'autres ! ",un Frexit peut-être pendant la campagne présidentielle, ou un Italixit. Vous savez que la grande frayeur en Europe, c'est l'éventualité d'un référendum en Italie, car il pourrait choisir de sortir de l'Union européenne. On a bien compris qu'à quelques jours de son investiture Trump déclare sa première guerre et elle est contre l'Europe.