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Marc Fesneau - Gestion du Covid : le Parlement n’est pas "mis à l’écart"

Marc Fesneau, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et de la Participation citoyenne, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 13 novembre 2020 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Marc Fesneau interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 13 novembre 2020 à 7h40.

Marc Fesneau : "Il ne faudrait pas desserrer ce qui ressemble à un étau trop tôt"

Jean Castex, lors de sa conférence de presse du 12 novembre 2020, a maintenu le confinement en l’état, sans rouvrir, notamment, les commerces. Marc Fesneau estime que l’on "voit le premier frémissement des mesures qui ont été prises" et qu’à la fois le taux d’incidence et le taux de reproduction du virus diminuent tout en restant "très élevés". "Pour protéger notre population, pour protéger nos citoyens, nous avons besoin de poursuivre ces mesures." Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et de la Participation citoyenne ne manque pas d’avoir une pensée pour les commerçants, contraints de rester fermés. "Je comprends tout à fait la désespérance des commerçants, des restaurateurs, qui ne voient pas de perspective." Toutefois, il estime que les mesures commencent à avoir un effet, ce qui est un espoir.

Concernant la réouverture des commerces non-essentiels, elle se fera si "nous étions sur une tendance stabilisatrice puis à la baisse". Il souligne par ailleurs préférer le terme de "commerces non prioritaires" à celui de "commerces non-essentiels" car "ça dépend de quel point de vue on se place".

"Le mois de novembre peut être un mois important mais le mois de décembre est un mois déterminant dans les périodes de fêtes", souligne le ministre qui explique qu’il ne faudrait pas "desserrer ce qui ressemble à un étau trop tôt" au risque "qu’après, au mois de décembre, on se rende compte que de nouveau il faille revenir à des mesures plus difficiles".
"Il faut donner droit à leurs efforts dès lors que la tendance s’avérerait plus positive."

 

"La courbe épidémique se stabilise, y compris avec des établissements scolaires ouverts"

Les établissements scolaires, au contraire, restent ouverts, le Premier ministre n’ayant pas annoncé de changements sur ce point. Mais la gestion de la crise, notamment les classes complètes, continuent de faire débat. "Je crois qu’il y a un consensus assez général pour dire que quand même le mieux c’est de garder les établissements scolaires ouverts."

Marc Fesneau rappelle, de plus, que l’Éducation nationale a prévu des protocoles visant, par exemple, à privilégier le travail en demi-groupe : "dans les lycées, je pense que c’est ce qu’ils sont en train de faire". Il souligne en outre que l’OMS recommande que "les établissements scolaires [soient] les derniers à fermer si jamais il y a des crises épidémiques, parce que quand même c’est une question pour l’avenir des jeunes".

Si certains estiment que les jeunes propagent le virus, notamment au sein de leurs familles, le ministre estime que "manifestement, les mesures ne sont pas inefficaces" puisque "la courbe épidémique se stabilise, y compris avec des établissements scolaires ouverts".

 

Gestion du Covid : "Le Parlement n'est pas mis à l’écart"

Le Conseil de Défense prend depuis des mois les décisions sur l’avenir du pays, le confinement et autres, ce qui ne manque pas de frustrer les parlementaires qui ne sont pas invités. "Je comprends éventuellement la frustration du Parlement d'une forme d’accélération du processus" impliquant qu’il est très souvent interrogé pour prendre des décisions, ce qui pour lui ne signifie pas que "le Parlement soit mis à l’écart de ces questions".

La France Insoumise a critiqué le Conseil de Défense comme une manière pour le gouvernement de se protéger juridiquement. "Mais ça n’a aucun sens", juge Marc Fesneau. "On peut nous dire tout ce qu’on veut, mais ces espèces de thèses complotistes..." Il rappelle en outre que "le Conseil de Défense a été en place au moment de la première vague épidémique, est-ce que pour autant les procédures judiciaires ont été arrêtées ?"

Pour lui, la seule différence entre le Conseil de Défense et d’autres structures, "c’est qu’on est tenus au secret, mais ce secret-là n’empêche pas que ceux qui voudraient saisir la justice puissent le faire". "Cette espèce de thèse complotiste qui est véhiculée par La France Insoumise me paraît un mauvais procès. Et les faits démontrent que c'est faux", ajoute le ministre délégué.

 

Élections régionales : "Juin, il me semble que ça pourrait être un horizon qui me paraît raisonnable"

Les élections régionales, prévues pour mars 2021, sont sur la sellette : elles pourraient être repoussées. Jean-Louis Debré a été chargé de rendre un rapport, prévu pour le 13 novembre 2020, sur ce sujet. Pour Marc Fesneau, les élections posent surtout "une question de capacité à faire campagne", "d’organisation le jour du scrutin" et "de mobilisation aussi".

"Si on pouvait trouver, à défaut d’un consensus, une voie de convergence pour dire c’est plus raisonnable que le débat démocratique puisse se passer dans les meilleures conditions en juin, il me semble que ça pourrait être un horizon qui me paraît raisonnable."

Sur une éventuelle candidature pour la région Centre-Val-de-Loire, Marc Fesneau explique "être pour l'instant totalement mobilisé dans sa fonction de ministre. Le moment n'est pas venu de poser ce type de décision. Le temps viendra de la décision". Il reconnaît toutefois que "les élections régionales sont une étape importante".

 

Il y a 5 ans, le 13 novembre se produisaient des attentats terribles en France. Des moyens ont été rajoutés pour protéger au maximum les Français, en termes de sécurité et de renseignements, assure le ministre délégué. L'énergie de tout le monde doit être mobilisée, mais aussi la vigilance de tout le monde.

 

 

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