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Manuel Valls n’a "rien à dire" à Hollande et évoque la "chance" de Macron

Par Benjamin Jeanjean

Dans l’une de ses rares prises de parole publiques depuis son élection en tant que député de l’Essonne, Manuel Valls a évoqué sa relation avec François Hollande et l’ascension politique d’Emmanuel Macron.

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Ancien ministre de l’Intérieur puis Premier ministre pendant le quinquennat de François Hollande, Manuel Valls a vu son ascension politique stoppée nette par l’épisode de la primaire socialiste, où il n’a pas réussi à se faire désigner candidat de son parti à la présidentielle. Extrêmement critiqué suite à cet épisode et à sa volonté de ne pas soutenir – malgré sa parole donnée – Benoît Hamon, l’ancien maire d’Évry a malgré tout remporté in extremis l’élection législative de sa circonscription de l’Essonne, un résultat toutefois contesté par sa rivale de la France Insoumise. Relativement discret dans les médias depuis cet épisode, Manuel Valls s’est confié dans un entretien accordé à M, le magazine du monde à paraître ce samedi.

"Hollande a laissé faire Macron car il était trop sûr de lui"

Un entretien dans lequel l’ancien Premier ministre évoque sa relation compliquée avec François Hollande. "On ne se voit pas. Je n'ai rien à lui dire. Et lui non plus, sans doute", assure-t-il, même si Le Monde indique que les deux hommes dîné ensemble le week-end du 15 août. L’ancien Premier ministre reprocherait "l’arrogance" de l’ex-chef de l’État dans sa gestion de l'ascension d'Emmanuel Macron. "Il a laissé faire car il était trop sûr de lui, il croit toujours qu'il est le meilleur", déclare-t-il. "Tu n'as rien fait, car tu pensais que le missile (ndlr: Macron) était dirigé contre moi. Or, il était dirigé contre toi", aurait-il lancé à François Hollande lors d'un déjeuner à l’Élysée le 24 mars, selon Le Monde.

"Macron, lui, était libre. Pas de passé, pas d'amis, pas de culture politique"

S’il déplore le fait d’avoir "forcément incarné une forme de pessimisme", Manuel Valls reconnaît "l'envie d'optimisme que Macron a réussi à capter" lors de cette campagne électorale. "Macron, lui, était libre. Pas de passé, pas d'amis, pas de culture politique. Cela lui a donné une force... Et puis, il a eu de la chance", ajoute-t-il. "En prenant position pour Macron, je tire un trait sur le PS. C'est ma vie, mais je n'ai plus ma place dans ce parti qui a tant de mal avec le pouvoir. Je pars sans états d'âme", indique-t-il enfin.

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