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Macron a raison: Vive les démocraties luthériennes! par Philippe David

Par La Rédaction

Chaque jour, le journaliste  Philippe David, nous régale avec ses éditos inédits.

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Macron a raison : Vive les démocraties luthériennes !

Emmanuel Macron a, la semaine dernière à Copenhague, vilipendé les gaulois réfractaires pour vanter les mérites des danois luthériens, et seul contre tous, je l’affirme :

Oui vive les démocraties luthériennes dans lesquelles l’honnêteté et la probité sont la règle, dans lesquelles une ministre qui avait réglé quelques courses, dont une barre chocolatée, avec sa carte de crédit de fonction avait été forcée de démissionner bien qu’elle ait immédiatement remboursé la somme.

Oui vive les démocraties luthériennes dans lesquelles les citoyens n’ont pas le déplaisir d’assister à la nomination par une ministre de la culture visée par une enquête préliminaire pour déterminer si elle n’aurait pas pris quelques libertés avec le code de l’urbanisme, d’une personne condamnée à trois mois de prison avec sursis pour détournement de fonds publics, à 4500 euros d’amende et 3000 euros de dommages et intérêts et à 6 mois de suspension sans solde de la fonction publique pour des dépenses exorbitantes de taxi quand elle dirigeait l’INA et le centre Beaubourg.

Oui car on a appris par un tweet de Françoise Nyssen à 7h38 samedi matin, la nomination d’Agnès Saal comme haut fonctionnaire à l'égalité, la diversité et la prévention des discriminations auprès du secrétaire général du ministère de la Culture, Agnès Saal donc qui considérait à l’époque que les contribuables pouvaient payer ses frais personnels de taxi, alors qu’elle bénéficiait d’un véhicule avec chauffeur, et même 6700 euros de frais de taxi pour son fils qui n’avait peut-être pas, et on le comprend, envie de se mélanger à des gaulois réfractaires sentant la sueur et la cervoise dans le métro parisien.

Oui vive les démocraties luthériennes car dans une démocratie luthérienne, un élu ou un fonctionnaire qui confond l’argent du contribuable et son argent est définitivement viré contrairement à la démocratie gauloise où il ou elle peut être promu et même promu deux fois puisque selon Mediapart, elle aurait été inscrite "à compter du 1er janvier 2018, donc rétroactivement, au tableau d'avancement à l'échelon spécial du grade d'administrateur général", le 3 août dernier, une promotion qui s'accompagnerait d'une généreuse contrepartie financière, équivalant à '"environ 10%" du traitement annuel du fonctionnaire mais aussi de ses indemnités retraite, ce qui lui permettra de toucher "jusqu'à 6 138 euros par mois". La morale de l’histoire étant que l’honnêteté ne paye vraiment pas ici en Gaule.

Mais il devrait peut-être faire attention à ne pas trop vanter ces mêmes démocraties luthériennes. En effet, si une numéro deux du gouvernement suédois avait dû démissionner pour une barre chocolatée, on imagine ce qui serait arrivé dans une démocratie luthérienne avec l’affaire Benalla. Le président aurait dû démissionner depuis maintenant un mois et demi et nous serions en pleine campagne présidentielle mais nous sommes chez les gaulois qui ne sont finalement pas si réfractaires que ça pour accepter d’avaler autant d’anacondas de la part des pouvoirs politiques et depuis tant d’années.

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