Selon des informations de presse, le décor était dressé pour un dîner entre Emmanuel Macron et Jean-Louis Borloo. Les entourages avaient donné leurs accords. Bref, tout était prévu pour les agapes du dimanche soir, ceci à l'initiative du candidat Macron. Tout ? Sauf un petit détail, Jean-Louis Borloo. Le plus imprévisible et énigmatique des hommes politiques, qui ont quitté la politique, mais en parle sans répit. Le même Borloo, qui, candidat à l'élection présidentielle, était allé à la télé, sans prévenir ses troupes, pour dire qu'il jetait l'éponge. On a compris, un dîner avec Borloo est confirmé une fois que le dessert est terminé. Car, contacté hier matin, Jean-Louis Borloo expliquait qu'il n'avait jamais été question d'un dîner et qu'il n'avait jamais donné son accord. D'ailleurs, il partait en Afrique pour finaliser une mission. Et voilà Macron qui aurait aimé récupérer l'autre symbole du centrisme, mais dont l'opération a échoué.
Borloo et Macron se parlent régulièrement au téléphone. L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy voudrait, après avoir terminé son opération africaine, revenir à une mission centrée sur la cohésion nationale et la lutte contre le déclassement. La formule de Borloo est la suivante : « Ce garçon n'a pas la peste. Donc, je parle avec lui. » Mais, adepte lui aussi des surprises, Macron avait omis de mentionner à Borloo un tout petit point de son agenda, la rencontre avec Bayrou pour sceller leur alliance. C'était le point de non-retour pour Borloo, car la rupture entre les deux centristes est définitive. Quand on connaît leur histoire, on ne peut pas penser une seconde que Borloo viennent s'insérer dans une Macronie au sein de laquelle Bayrou prend une place importante. C'est donc une fin de non-recevoir, pas de dîner et Macron devra se contenter d'accueillir Christophe Caresche et Daniel Cohn-Bendit.