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Les vrais fainéants sont aussi chez les macronistes

Albert Einstein disait : "Le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire". De quoi viser les néo-libéraux béats qui ont contribué à l'élection d'Emmanuel Macron ?

 

Il faudrait d’abord rappeler la phrase exacte prononcée par Emmanuel Macron : ‘Je ne cèderai rien aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes’.

C’est dit sur un ton assez grandiloquent, mais ça remplit une fonction précise : réveiller quelques réflexes, aussi bien dans son électorat que dans celui d’en face.

Quand on est de gauche, on s’en prend aux xénophobes, aux crypto-fascistes pour ressouder ceux qui sont derrière vous. Quand on est libéral progressiste, on s’en prend aux populistes, aux conservateurs, à ceux qui ne bossent pas mais qui voudraient quand même un costard, ça remobilise l’électorat.

Emmanuel Macron ne vise pas les Français dans leur ensemble, mais ceux qui profitent d’un système protecteur pour ne pas être mobiles, dynamiques, innovants, bref, les qualités dans la France macronienne.

L’idée qu’il y a des abus est assez répandue chez certains Français qui expriment régulièrement leur défiance face à l’État providence. C’est le sens du soutien à la loi travail d’une assez courte majorité d’électeurs. Les indépendants, les petits patrons, les classes moyennes, sur lesquelles pèsent la grande majorité de l’effort fiscal, font depuis longtemps entendre leur colère contre un système dont ils estiment qu’il protège ceux qui abusent, qui profitent, d’où les demandes répétées pour une juste rémunération du travail, pour des aides sociales qui ne soient pas absolument inconditionnelles.

Une fois de plus, Emmanuel Macron fait exprès d’opposer les catégories de Français, il monte les uns contre les autres et c’est ça qui est problématique.

Les optimistes contre les déclinistes, ceux qui travaillent pour se payer le costard contre les fainéants. Il le fait une fois de plus depuis l’étranger, ce qui est assez mal venu.

D’autant qu’on pourrait les définir autrement ces fainéants qui portent préjudice au pays. On pourrait citer Einstein : ‘Le monde est dangereux à vivre, non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire’.

La destruction des filières industrielles, de la paysannerie, la guerre de tous contre tous, qui conduit à la destruction des sytèmes sociaux, des modes de vie. Il y en a qui voient cela, qui le savent et qui laissent faire, qui continuent les mêmes politiques, parce qu’on ne veut pas remettre en cause le libre-échange, le néo-libéralisme.

C’est ça la véritable fainéantise et il y en a quand même des représentants dans ceux qui ont fait élire le président Macron.

Écoutez l'édito de Natacha Polony dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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