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Les "petits candidats" veulent se faire entendre

Par Benjamin Rieth

Lundi soir, les cinq candidats favoris des sondages, sont sur TF1 pour un débat inédit. Mais ce sont bien 11 candidats qui vont se présenter an avril prochain. Sud Radio a invité cinq d’entre eux lundi matin. 

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La décision a fait couler beaucoup d’encre du côté des petits candidats. TF1 a pris le parti d’organiser un débat lundi soir avec les cinq candidats favoris dans les sondages. Marine Le Pen, Emmanuel Macron, François Fillon, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon vont pouvoir débattre durant trois heures lundi soir. 

De leur côté, ceux qu’on appelle les "petits candidats" auront chacun une invitation sur le journal télévisé de TF1 dans les jours qui viennent. Une initiative qui est loin de satisfaire ces derniers, lesquels étaient invités lundi matin sur Sud Radio. 

"On veut aussi être du débat, discuter, défendre nos idées", a réclamé Philippe Poutou, le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste, qui remet en cause l’ensemble des médias. "Ce que fait TF1, c’est ce qui se passe depuis très longtemps dans les médias. TF1 le fait presque sans hypocrisie. Ils montrent clairement qu’ils se foutent du débat démocratique. Ils prennent les cinq gros du showbiz. Pour eux la politique c’est ça".  

Une critique entendue également dans la bouche du député Jean Lassalle qui demande que tout le monde soit "considéré sur la même échelle" à partir du moment où "un candidat a validé son droit d’entrée". "Ça veut dire qu’il y a des candidats d’élite et des candidats de second plan", a conclu le député des Hautes-Pyrénées. 

Jacques Cheminade, lui aussi, s’en prend au fonctionnement des médias et des journalistes. Si l’étiquette de candidat farfelu lui colle à la peau, et donc décrédibilise son message, c’est tout simplement la faute des médias qui "travaillent pour ce monde de l’argent" qu’il remet en cause. "Les journalistes ont tout fait pour me faire passer pour un être un peu farfelu", a attaqué celui qui en est à sa troisième campagne présidentielle.

Tous ces candidats dénoncent la difficulté pour se faire entendre dans de telles conditions. "Nous représentons un courant minoritaire. Vous voyez bien qu’on ne joue pas à armes égales avec ceux qu’on appelle les grands candidats", a déclaré Nathalie Artaud

Mais pour la candidate de Lutte Ouvrière, pas question d’envisager une alliance avec l’autre représentant de l’extrême gauche, Philippe Poutou, afin de faire un meilleur score ou de mieux faire entendre sa voix. "J’ai entendu sept nuances de gauche à la primaire socialiste, sept nuances de droite à la primaire de droite. Les travailleurs et le mouvement ouvrier ne sont pas pour le parti unique. Il peut aussi y avoir des nuances et des différences, je ne vois pas pourquoi nous ne les défendrions pas".

Interrogé sur la position très virulente de Nicolas Dupont-Aignan - il réclame depuis l’annonce de ce débat de pouvoir y participer et a quitté le plateau de TF1 samedi soir en guise de protestation - François Asselineau n’a pas manqué d’ironiser. "Tout au long de l’année 2016, il passait régulièrement sur les plateaux de télévision et de radio, il ne se plaignait pas que je n’y passe jamais", a taclé le candidat de l’UPR réclamant un débat avec le président de Debout la France ainsi que Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon "afin que les masques tombent".

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