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Législatives : Mennucci étrille Mélenchon et n'appelle pas à voter pour lui

Par Benjamin Jeanjean

Arrivé en tête du premier tour dans sa circonscription à Marseille et opposé à une candidate LREM pour le second, Jean-Luc Mélenchon ne pourra pas bénéficier du soutien du socialiste Patrick Mennucci. Ce dernier critique vertement l’attitude du leader de la France Insoumise.

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Parachuté à Marseille pour ces élections législatives 2017, après avoir raté le coche il y a cinq ans à Hénin-Beaumont, Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête du premier tour avec 34% des voix dans sa circonscription. Opposé à Corinne Versini (La République En Marche), qui a obtenu le score de 22%, le leader de la France Insoumise devra compter sur un bon report de voix pour espérer s’imposer. Or, le socialiste Patrick Mennucci, éliminé au premier tour, a décidé de ne donner aucune consigne de vote à ses électeurs, alors que les débats ont été très houleux entre les deux hommes pendant la campagne.

"Jean-Luc Mélenchon s’enferme encore un peu plus dans son sectarisme"

Alors que le député sortant avait demandé à Jean-Luc Mélenchon s’il était disposé à soutenir officiellement les candidats socialistes fidèles au PS et non ralliés à La République En Marche, sa réponse négative a visiblement échaudé Patrick Mennucci. "Par ce choix, Jean-Luc Mélenchon s'enferme encore un peu plus dans son sectarisme. Il démontre à nouveau que son objectif n'est pas de faire élire un maximum de députés de gauche à l'Assemblée nationale mais bien de faire battre un maximum de socialistes. C'est la même logique qui l'a conduit à se présenter dans la 4ème circonscription des Bouches-du-Rhône", a-t-il fustigé.

"Nous ne pourrons pas construire la gauche de demain avec Jean-Luc Mélenchon"

Demandant à ses électeurs de se déterminer en leur "âme et conscience", Patrick Mennucci déplore une grande occasion manquée pour Jean-Luc Mélenchon. "Alors que son score à l’élection présidentielle aurait dû le conduire à être l’architecte de la gauche du 21ème siècle, son sectarisme, son égocentrisme, sa volonté hégémonique l'en ont empêché. J'ai maintenant une certitude : nous ne pourrons pas construire la gauche de demain avec Jean-Luc Mélenchon. Il en est même un frein et un obstacle", dénonce-t-il.

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