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Législative partielle : le candidat PS, Joël Aviragnet, s'impose très nettement en Haute-Garonne

Par Mathieu D'Hondt

Le candidat socialiste Joël Aviragnet l'a très nettement emporté face à son rival LREM ce dimanche, au second tour de la législative partielle organisée dans la huitième circonscription de Haute-Garonne.

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Par les temps qui courent, c'est le genre de victoire sur laquelle peut capitaliser un PS encore convalescent. En recueillant 70,17 % des suffrages face à son rival LREM Michel Montsarrat (29,83 %), le candidat socialiste Joël Aviragnet s'est ainsi très nettement imposé lors du deuxième tour de la législative partielle, organisée ce dimanche dans la 8ème circonscription de Haute-Garonne. Un succès sans appel qui tranche avec le précédent scrutin de juin 2017 - invalidé par le Conseil constitutionnel - lors duquel l'intéressé l'avait emporté de justesse avec 50,07 % et seulement 91 voix d'avance face à ce même adversaire, qui aura donc perdu 20 points en moins d'un an.

"Non ! le PS n'est pas mort"

Une victoire nette et sans bavure fêtée comme il se doit par la centaine de militants socialistes présents sur la place Jean Jaurès de Saint-Gaudens, à l'annonce des résultats. Au micro de Sud Radio, certains d'entre eux n'ont pas boudé leur plaisir. "Non ! le PS, n'est pas mort", pouvait-on entendre ici et là. "C'est une victoire très importante, je pense maintenant qu'avec l'élection d'Olivier Faure, ça va redémarrer", nous a par ailleurs confié une militante enthousiaste.

Il faut dire que l'ampleur du score est un véritable camouflet pour la République en marche, qui avait pourtant dépêché pas moins de 11 ministres sur place pour soutenir son candidat, en vain. Cette défaite a donc des allures de vote sanction, comme nous l'a expliqué Joël Aviragnet. "Qu'on le veuille ou non, il y a un avertissement réel, un désenchantement et une déception par rapport à la politique actuelle du gouvernement", nous a-t-il affirmé. "Mon rôle, c'est d'apporter des réponses localement et continuer le travail que j'ai fait jusqu'à maintenant et depuis 6 mois (...) c'est une victoire claire, nette et précise", a-t-il ajouté, non sans une certaine satisfaction. Le maire sans étiquette de Fos, Francis Dejuan, qui a soutenu la candidature socialiste, ne dit pas autre chose. Selon lui, le discours du microcosme parisien ne correspond en rien aux attentes locales, d'où ce rejet par les urnes."On se sent oubliés dans les campagnes. Il y a deux France : la France de la ruralité et celle de la métropole, c'est un vote sanction!", a-t-il ainsi assuré.

S'il est encore prématuré de parler de retour au premier plan pour le PS, nul doute que cette victoire électorale significative constitue un socle précieux pour le parti, qui aurait bien besoin de reconquérir certains territoires, pour tourner définitivement la page de la débâcle présidentielle.

Propos recueillis par Christine Bouillot 

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