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Le mouvement des Gilets Jaunes, preuve de l'échec du macronisme

Peu importe quelle sera la mobilisation le 17 novembre, il s'est déjà passé quelque chose avec le mouvement de colère des Gilets Jaunes.

Le mouvement des Gilets Jaunes est un incontestable succès sur les réseaux sociaux.

Savoir quelle sera la mobilisation de demain, ça n’a pas d’intérêt, parce qu’il s’est déjà passé quelque chose.

C’est la preuve de l’échec du macronisme. On est 18 mois après l’élection présidentielle qui devait réconcilier le pays, dépasser les clivages, les blocages.

Macron nous disait que l’adaptation à la mondialisation qu’il voulait mettre en œuvre allait redonner de la mobilité aux gens. C’est ça qui est intéressant. Le macronisme, c’est cette déclinaison du néo-libéralisme qui nous vante la mobilité comme marque de la modernité. Et du coup, il taxe cette mobilité.

C’est vrai qu’il l’a admis, mais il nous dit qu’il va continuer sur la même lancée. Ce mouvement des Gilets Jaunes pose une question démocratique. Depuis des décennies, les Français ont l’impression qu’on nous impose un système qu’ils vivent comme inégalitaire, cette fracture entre les élites et les classes moyennes et populaires. Ils voient les services publics se paupériser et pourtant, on leur demande de payer des taxes et ils ont l’impression d’en payer beaucoup, ce qui est vrai.

Le sens de ce mouvement est de savoir où passe l’argent, est-ce que l’État est bien géré ? Et surtout, est-ce que tout le monde met au pot commun ? Est-ce que nous sommes égaux devant l’impôt ?

Or, Emmanuel Macron nous dit qu’il va continuer la même politique, qui diminue l’ISF mais, à côté de ça, taxe la mobilité des classes moyennes et populaires.

Il ne peut pas politiquement se déjuger, mais aussi et surtout parce que c’est contraire à son logiciel. Il faudrait, pour inventer une nouvelle politique écologique, qu’il pousse l’investissement, la planification, qu’il décide de mettre en œuvre un grand plan pour lutter contre les passoires écologiques. Mais pour ça, il faut une marge de manœuvre budgétaire, monétaire. C’est ce qu’a fait De Gaulle en 1958. Il a dévalué et après il a planifié, notamment, un grand plan immobilier.

Mais ce n’est plus possible parce qu’on a plus de marge de manœuvre budgétaire ni monétaire. Du coup, il ne reste plus qu’une solution, c’est de taxer.

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