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Le gouvernement aux prises avec les gardiens de prison

L'épreuve de force se précise dans les prisons entre les syndicats de gardiens et le gouvernement. Un conflit que personne n'a pas vu venir...

Photo d'illustration ©PATRICK KOVARIK - AFP

Les Français  ne se mobilisent pas pour les prisons, ils tiennent ce sujet bien à distance, mais pourtant ce sont les prisons qui sont en train de s’inviter dans la vie du gouvernement en déclenchant le premier conflit social du gouvernement Philippe-Macron.

La situation est explosive et Jean-Claude Mailly a passé son week-end à prévenir le gouvernement : attention à l’explosion.

Entre Bercy et la Place Vendôme, les propositions d’augmentations budgétaires ont fait des allers-retours quand les syndicats, sous la pression de leur base, ont rejeté l’accord proposé par le ministre de la Justice. D’autant que la pagaille règne au niveau des négociations. Selon FO, des syndicats ont été reçus et d’autres pas. FO, qui veut élargir les discussions sur le statut, accuse le gouvernement de jouer avec les nerfs des personnels.

Depuis ce matin c’est le blocage. Déposer les clés est un acte fort pour les gardiens parce qu’ils n’ont pas le droit de grève.

Si cela dure, le personnel administratif et les CRS seront mobilisés pour nourrir les prisonniers, mais ils n’ont pas le droit de les sortir en promenade.

Tout est parti, on s’en souvient, de l’agression d’un gardien dans le Pas-de-Calais, par un détenu djihadiste.

Et c’est l’autre aspect explosif de cette affaire : on assiste bien à un djihad des prisons qui est en train de se répandre dans les maisons d’arrêt. Les syndicats des professions pénitentiaires alertent régulièrement sur le niveau d’organisation de groupes de détenus djihadistes qui activent des cellules ou des prisonniers mélangés à des prisonniers de droits commun.

Aucune solution n’est encore trouvée pour faire descendre la tension. Aucune remise à plat de toute la réflexion sur la politique carcérale.

Ce conflit, ni les socialistes, ni la droite, ni les Insoumis, ne l’ont vu venir.

Et encore moins le gvt persuadé jour après jour que sa méthode est validée par les Français.

Entre les djihadistes en prison et leurs gardiens en grève, Édouard Philippe doit gérer son premier conflit social, assis sur un baril de poudre.

Écoutez la chronique de Michaël Darmon dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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