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Laurent Wauquiez annonce sa candidature à la présidence des Républicains

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes confirme au Figaro ce qui n'était plus qu'un secret de polichinelle. Il briguera bien la présidence du parti Les Républicains en décembre prochain.

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"Oui, je suis candidat." C'est par une interview accordée à nos confrères du Figaro que Laurent Wauquiez a officialisé, ce jeudi, sa candidature à la présidence du parti Les Républicains.

Celui qui est également président de la région Auvergne-Rhône-Alpes entend "faire renaître l'espoir à droite". Avec une ligne directrice bien claire : "Que la reconstruction de notre droite se fasse sur des valeurs claires (...) Il faut que la droite soit vraiment de droite !"

Il ne sera pas seul en lice puisque trois autres candidats se sont déjà déclarés, à savoir Daniel Fasquelle, Florence Portelli et Laurence Sailliet. Des candidatures qui démontrent les fortes divisions qui agitent le parti, notamment depuis le scandale qui a poussé François Fillon à la défaite lors de la dernière élection présidentielle.

"Bien sûr, aujourd'hui tout semble à terre, mais il y a une attente forte. Les braises sont là et il suffit d'un souffle pour que cette flamme se rallume. Je refuse de laisser le monopole de l'opposition à Jean-Luc Mélenchon. Ce serait catastrophique pour la France", annonce Laurent Wauquiez.

Face aux mouvements contraires qui commencent à s'agiter au sein du parti, où commence à retentir la petite musique du "Tout sauf Wauquiez", l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy décide de jouer l'offensive : "On a non seulement perdu une élection qui était imperdable, mais en plus, on a été fragilisé par toutes les trahisons, regrette Laurent Wauquiez. Elles ne sont pas juste des aventures individuelles. Elles sont le révélateur que, pour certains responsables politiques, il n'y a pas de boussole et qu'on peut dire demain l'inverse de ce qu'on disait hier."

Une personnalité clivante

Âgé de 42 ans, Laurent Wauquiez a été élu député en 2004, prenant la succession de Jacques Barrot, puis réélu en 2007. Il a été de tous les gouvernements de la présidence Sarkozy, comme secrétaire d'État à l'emploi, porte-parole, ministre des Affaires étrangères et de l'Enseignement supérieur. Élu maire du Puy-en-Velay en 2008, il est réélu à l'Assemblée nationale en 2012, puis ravit la région Auvergne-Rhône-Alpes à la gauche en décembre 2015.

Parallèlement, il poursuit son ascension au sein de l'UMP. Il devient numéro trois après le retour de Nicolas Sarkozy à la présidence du parti, puis président par intérim quand l'ancien président de la République se lance dans la course aux primaires.

S'il séduit nombre de militants en affichant sa fermeté sur les sujets régaliens, comme l'autorité, la sécurité, l'immigration, avec des déclarations qui font mouche à la droite de la droite, certains l'accusent de courir après le Front national et plusieurs, dans son propre camp, ne cachent pas leur malaise face à ces sorties, Jean-Pierre Raffarin lui attribuant notamment un discours "clivant".

"Quand il parle, il me glace. Il a zéro conviction, mais il bosse énormément, ce qui le rend d'autant plus dangereux", affirmait notamment l'ex-ministre Luc Châtel. C'est surtout avec les Juppéistes que les relations sont tendues. Ces derniers menacent même de quitter le parti s'il en prend les rênes. Après les premières divisions, apparues lors de la primaire il y a près d'un an, le prochain président des Républicains aura un sacré défi à relever pour rassembler la totalité du parti.

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