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Laurent Saint-Martin : "Pécresse sera réélue présidente de région, j'en prends acte"

Laurent Saint-Martin, député LREM du Val-de-Marne et candidat aux régionales en Île-de-France, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 22 juin sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Laurent Saint-Martin, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 22 juin à 7h40.

Laurent Saint-Martin : "Pécresse sera réélue présidente de région, j'en prends acte"

Laurent Saint-Martin a fini 4e derrière Pécresse, Bardella et Bayou au premier tour des élections régionales en Île-de-France. Il confirme se maintenir au second tour : "je l'ai annoncé dès dimanche soir ! Cette liste que je porte avec fierté depuis le début de cette campagne sera déposée ce matin en préfecture dans les mêmes termes que le premier tour, assure-t-il. C'est un scrutin proportionnel, il faut respecter la pluralité démocratique. Les électeurs se sont prononcés dimanche dernier, la prime au sortant comme dans beaucoup d'autres régions a été exprimée, il faut savoir l'entendre. Pécresse sera réélue présidente de région, j'en prends acte, les électeurs de dimanche dernier l'ont montré assez clairement".

"Au-delà de savoir qui est président ou présidente, qui n'est pas la chose finalement la plus importante dans une région, c'est de savoir à quoi va ressembler la pluralité politique dans un hémicycle régional, estime-t-il. Je veux que les voix de la majorité présidentielle pèsent, que nous soyons constructifs demain à la région, mais aussi une vigie, en contrôle de ce qu'il se fera pour le quotidien des habitants. Si vous avez voté pour la majorité pour moi dimanche dernier, il faut le refaire dimanche prochain, c'est important pour envoyer le plus d'élus progressistes possibles à la région pour poser dans des décisions".

 

"Il n'y a pas de risque d'extrême dans notre région, que ce soit de droite ou de gauche"

La droite républicaine de Valérie Pécresse reproche à Laurent Saint-Martin de favoriser la gauche en se maintenant. Pour lui, "Valérie Pécresse ne pense évidemment pas ce qu'elle dit ! Si elle pensait ne pas pouvoir être réélue, elle aurait fait des propositions d'alliance d'entre deux tours pour assurer la réélection. Elle a pris la parole dimanche soir pour dire qu'elle redéploierai de la même manière sa liste en préfecture dès le lendemain matin. La clarté démocratique et politique est la bonne, soutient-il, je suis heureux de maintenir ma liste également dans les mêmes termes au second tour".

Par ailleurs, le candidat aux régionales en Île-de-France souligne "qu'il n'y a pas de risque d'extrême dans notre région, que ce soit de droite ou de gauche, et d'ailleurs Christian Jacob, le président des Républicains, l'a lui-même dit hier. Il faut donc qu'à la proportionnelle, les électeurs puissent donner leur opinion", insiste-t-il.

 

"Il y a urgence à réconcilier les Français avec les élections"

Comment expliquer cette abstention aussi forte lors du premier tour ? "Comme tout le monde, je suis tombé de ma chaise quand j'ai vu les chiffres de l'abstention ! Nous redoutions une abstention importante, mais jamais à ce point-là. Pour Laurent Saint-Martin, c'est un échec collectif, il faut se poser collectivement les bonnes questions, et la majorité présidentielle au premier chef. C'est un échec démocratique. Je suis effaré de voir qu'il y a moins de 3 Français sur 10 qui viennent se déplacer dans les urnes ! Toutes les compétences régionales sont au cœur de la préoccupation des Franciliens. Il y a urgence à réconcilier les Français avec les élections, et particulièrement avec les élections intermédiaires, locales, qui changent la vie quotidienne des gens. Dimanche prochain, c'est un véritable appel à un sursaut républicain".

 

"L'alliance hétéroclite de gauche ne partage pas grand chose en terme d'idées mais va plutôt essayer de se partager des places"

À gauche, les listes de Julien Bayou, Audrey Pulvar et Clémentine Autain se sont unies pour le second tour. "Il y a dans cette alliance hétéroclite de gauche des personnes qui ont franchi les lignes jaunes républicaines depuis longtemps : la France Insoumise, regrette Laurent Saint-Martin, qui ne compare cependant pas une alliance de gauche avec l'extrême droite. Cette alliance hétéroclite finalement ne partage pas grand chose en terme d'idées mais va plutôt essayer de se partager des places. Je ne veux plus de cette tambouille politicienne ! Entre une alliance de gauche qui n'a aucun fondement idéologique commun, si ce n'est avoir dit adieu aux valeurs républicaines, et une continuité de droite gestionnaire pour laquelle on ne sait pas pourquoi elle part de plus en plus à droite, au centre, il y a un espace, un chemin démocratique qui s'appelle la majorité présidentielle !"

La République en marche a reçu une gifle dimanche dernier, souligne Patrick Roger. "En Île-de-France, les électeurs ont qualifié la liste pour le second tour, se défend Laurent Saint-Martin. Ils veulent des élus au Conseil régional dans la majorité présidentielle. Ce second tour est vraiment un enjeu, insiste-t-il. Au niveau national, l'ancrage local d'une nouvelle formation politique qu'est LREM prend du temps, parce que bousculer des formations politiques établies sur un territoire prend du temps".

Face à l'abstention, Laurent Saint-Martin explique être favorable au vote électronique. "Il faut maintenant envisager toutes les possibilités à partir du moment où elles sont sécurisées pour que les Français se rendent aux urnes. Il faut vraiment se mettre autour d'une table pour refaire vivre la vie démocratique. Ce sont des décisions qui doivent se prendre collégialement, des décisions sensibles à faire avec l'ensemble des formations politiques qui ne se font pas du jour au lendemain".

 

"J'ai respecté ce scrutin, ce n'est probablement pas le cas de tous mes concurrents"

Entre les coups bas des uns des autres, n'a-t-on pas oublié d'expliquer aux Français ce que sont vraiment les élections départementales et régionales ? "Toutes les réunions que j'ai faites ont porté sur des thématiques qui concernaient les compétences de la région. J'ai respecté ce scrutin, affirme Laurent Saint-Martin, ce n'est probablement pas le cas de tous mes concurrents. Quand Monsieur Bardella parle d'un apéritif pour 2022 quand il entre en campagne, il n'essaie même pas de s'intéresser aux compétences de la région, prend-il comme exemple. La majorité présidentielle s'est réellement souciée de transformer la réalité des Franciliens. J'ai respecté ce scrutin et je le ferai jusqu'au bout !"

 

 

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