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Laurent Saint-Martin : "Je demande à Valérie Pécresse si elle sera présidente pour les six prochaines années"

Par La Rédaction

Laurent Saint-Martin, tête de liste LREM pour les régionales en Île de France et député du Val de Marne, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 29 avril 2021 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Laurent Saint-Martin interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 29 avril 2021 à 7h40.

Laurent Saint-Martin : "Cela ne reflète en rien l’état d’esprit des armées françaises"

Le Chef d’État Major des Armées (CEMA), le général Lecointre, a annoncé des sanctions contre les généraux signataires de la tribune polémique dans Valeurs Actuelles. Ce que le CEMA dit, selon Laurent Saint-Martin, "c’est que cela ne reflète en rien l’état d’esprit des armées françaises et de l’immense majorité de toutes les personnes qui sont engagées dans ces armées". "Il a raison d’avoir une extrême fermeté vis-à-vis de ceux qui ont été cosignataires, et notamment de ceux qui sont actifs dans l’Armée", estime la tête de liste pour LREM. "Les quelques individualités qui ont participé à cet acte factieux doivent être sanctionnées", appelle-t-il.

Si le texte a été signé par plus de 8.000 soldats, "beaucoup sont retraités", rappelle le député du Val-de-Marne, et "influencés par d’anciens généraux de la Légion étrangère". Il faut "à la fois dénoncer", ce qu’a également fait la ministre de la Défense Florence Parly, "et être exemplaire dans les sanctions".

 

"Il ne faut pas lui donner une surimportance"

Alors que, selon des sondages, 20 à 30% de Français sont prêts à voter Marine Le Pen, Laurent Saint-Martin souligne faire une "différence entre un vote de colère qui peut exister pour madame Le Pen" et "cette tribune de factieux". Si dans la tribune il n’y a pas de référence directe à un possible putsch "vous voyez bien que c’est ce qu’il y a entre les lignes", observe le député LREM tout en déclarant que l’affaire "est derrière nous" et qu’il ne faut pas lui donner "une surimportance". "Ne laissons pas penser que dans nos armées il y a effectivement cet état d’esprit-là !", appelle-t-il.
"Nos militaires se battent pour notre drapeau, se battent pour nous représenter dans le monde. Ils doivent avoir une neutralité politique, c’est indispensable à leurs fonctions, et l’extrême majorité d’entre eux le font avec beaucoup d’engagement, beaucoup de talent", reconnaît le candidat.

Emmanuel Macron, chef des Armées, ne s’est pas encore publiquement prononcé sur l’affaire. Pour Laurent Saint-Martin, "il ira évidemment dans le sens de ce qu’a dit le général Lecointre et de ce que nous disons ce matin". Probablement dans l’interview qui sera publiée dans la presse régionale vendredi 30 avril où le chef de l’État est attendu sur la stratégie de déconfinement.

 

 

"La stratégie que nous menons depuis le début est la bonne"

Pour certains, toutefois, il faudrait également aller de l’avant sur la vaccination, notamment en élargissant l’accès au vaccin, ce que le gouvernement refuse. "La stratégie que nous menons depuis le début est la bonne", assure le député du Val-de-Marne, soit en priorité certains publics à risque. Une stratégie qui "fonctionne", selon le député. 

Les divers seuils annoncés ont été atteints "en avance", rappelle Laurent Saint-Martin qui ne nie par ailleurs pas que "parfois, certaines personnes ne vont pas se faire vacciner", en particulier avec le vaccin AstraZeneca. Le député tient a rappeler que ce vaccin "protège" et "est efficace". "Il faut que les personnes éligibles aillent se faire vacciner avec AstraZeneca", invite-t-il.

La réouverture des terrasses de restaurants et bars est au centre d’un micro-scandale à Paris où la municipalité a annoncé que les terrasses mobiles seraient payantes. "Il fallait oser répondre aux restaurateurs qui sont en difficulté malgré toutes les aides de l’État depuis un an en leur disant vous allez rouvrir mais vous allez être taxés sur votre activité en extérieur quand bien même ça serait la seule possible", estime le député. Pour Laurent Saint-Martin, "c’est presque faire insulte à cette profession".

 

 

"Valérie Pécresse a repris déjà deux de mes propositions

Valérie Pécresse a annoncé officiellement sa candidature à sa propre succession à la tête de la région Île-de-France. Une candidature dont le député se "réjouit" : "ça y est, nous sommes donc officiellement tous en campagne". "Elle a repris déjà deux de mes propositions dans ses premiers propos, à savoir la Police régionale des Transports et le financement à l’acquisition de véhicules électriques", souligne le candidat LREM. Toutefois, il rassure ses électeurs, "il n’y aura aucun accord" avec eux.

Laurent Saint-Martin pointe néanmoins une phrase de Valérie Pécresse, dans l’interview dans laquelle elle a officialisé sa candidature, où elle explique qu’il est difficile pour un candidat aux régionales de dire s’il finira son mandat, sous-entendant qu’il y a l’élection présidentielle à venir. "Moi, je peux le dire", précise le député du Val-de-Marne.

 

Pour lui, "elle a d’autres ambitions que la seule région Île-de-France". De fait, il demande explicitement à Valérie Pécresse : "sera-t-elle présidente pour les six prochaines années si elle venait à être réélue ? Là, elle ne répond pas".
Les électeurs, estime la tête de liste LREM, ont le droit de savoir si "on aura madame Pécresse pour quelques mois parce qu’elle partira tout de suite en campagne présidentielle ou si on aura madame Pécresse pour les six prochaines années ?".

 

 

Le lien entre immigration et terrorisme est "absurde dans les faits"

Après l'attaque au commissariat de Rambouillet, Valérie Pécresse a établi un lien entre terrorisme et immigration, ce à quoi Laurent Saint-Martin se dit "en désaccord". Son concurrent appelle à ne "pas être dans le déni", reconnaissant que "des terroristes sont issus de l'immigration", tout en refusant un "lien direct" qui serait, selon lui, "absurde dans les faits". "Le fléau est plus complexe que cela", affirme-t-il, pensant que "ce n'est pas en fermant les frontières et en empêchant l'immigration, qu'on résoudrait le problème du terrorisme".

Une position "triste, dangereuse et populiste" de Valérie Pécresse, selon le représentant de LREM qui trouve "cet amalgame, dangereux pour notre pays". Pour traiter le problème "complexe" du terrorisme islamique, Laurent Saint-Martin estime qu'il faut "ni déni, ni raccourci", et appelle plutôt à se positionner en faveur du projet de loi, présenté par le gouvernement en Conseil des ministres, mercredi 28 avril.

 

"Mettre en lien les franciliens avec leur économie locale"

Le candidat propose un Fond populaire régional en Île-de-France. Région à laquelle il aimerait "créer une identité qui n'existe pas actuellement". L'objectif serait de surfer sur la forte hausse de l'épargne, durant cette période de crise, pour que "des franciliens puissent participer à des projets utiles autour de chez eux".

Le député rappelle que "placer dans des livrets A ou dans des assurances vie ne rapporte plus rien", alors il propose de participer "à hauteur de quelques dizaines ou centaines d'euros" à ce fond d'épargne populaire. "Vous pourrez participer à renforcer les PME régionales, les restaurateurs ou les commerçants", explique Laurent Saint-Martin qui veut "mettre en lien les franciliens avec leur économie locale". 

Sur son concurrent écologiste aux élections régionales, Julien Bayou, qui a fait polémique avec des affiches désignant des "ennemis" qui iraient voter, Laurent Saint-Martin estime que "c'est très révélateur de l'état d'esprit de ce mouvement politique, qui finalement n'est pas dans la proposition de solutions pour les franciliens, mais dans l'invective, l'agression ad personam pour diviser". Le député rappelle que "ce n'est pas ma manière de faire de la politique".

 

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