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L’argent public, nerf de la guerre des élections législatives

Si les élections législatives peuvent vous envoyer à l’Assemblée nationale, elles peuvent aussi rapporter pas mal d’argent. Voici pourquoi.

Assemblée nationale

Depuis 2003, tout mouvement politique qui présente au moins 50 candidats peut espérer toucher de l’argent public. C’est ce qui a déclenché à une certaine époque l’émergence de mouvements totalement bidons ou farfelus. Lors d’une élection législative il y a une dizaine d’années, on avait ainsi vu apparaître des dizaines de candidats affirmant pouvoir résoudre les problèmes de la vie politique français en pratiquant tout simplement la… lévitation. Eh bien figurez-vous que ces candidats avaient effectivement touché de l’argent public !

Pourquoi ? Comment ? En dépassant 1% des voix dans 50 circonscriptions, le seuil se déclenche. C’est à partir de ce niveau que l’argent public peut arriver, à la condition également que la parité soit respectée (autant de femmes que d’hommes présentés dans ces 50 circonscriptions minimum). De quoi parle-t-on avec l’argent public ? On parle de 1,42 euro par an et par voix qui iront dans les caisses du mouvement politique.

Un mouvement qui a obtenu 100 000 voix dans un nombre suffisant de circonscriptions pourra ainsi toucher 700 000 euros durant ces cinq prochaines années ! C’est ce qui explique l’explosion du nombre de candidats un peu partout en France. En moyenne, une dizaine, mais dans la circonscription convoitée par exemple par Nathalie Kosciusko-Morizet à Paris, 24 candidats rien que ça ! 

Citons ainsi le RPS (Régions et Peuples Solidaires) présent dans 202 circonscriptions, ou encore le Parti animaliste qui avaient 57 candidats et espérait lui aussi franchir le seuil.

Réécoutez ici l’édito de Jean-Baptiste Giraud lors du Grand Matin Sud Radio
 

 

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