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La République en Marche avance ses pions à l'Assemblée et au Sénat

L'ancien écologiste François de Rugy a été élu président de l'Assemblée nationale, mardi, après avoir été désigné candidat du groupe la République en Marche un peu plus tôt. Dans le même temps, au Sénat, les marcheurs s'imposent petit à petit et viennent d'annoncer la création d'un groupe.

La République en Marche avance ses pions à l'Assemblée et au Sénat

L’Assemblée nationale a un nouveau président. François de Rugy a été élu pour les cinq prochaines années. Dans sa première prise de parole, l'ancien écologiste a lancé, depuis le perchoir, un avertissement étonnant : "Nous sommes élus par une minorité de français", a-t-il dit, "il va falloir restaurer la confiance". Le nouveau président de l’Assemblée a ensuite annoncé une sorte plan social dans la démocratie : "Il y aura une réduction du nombre de députés". Il a également rappelé son credo : "Je vais présider pour transformer".

Au passage, François de Rugy en a profité pour tacler Jean-Luc Mélenchon qui critiquait la présence du drapeau de l’Union européenne dans l’hémicycle. "Ce symbole de paix a toute sa place à côté du drapeau tricolore", a répondu le président de l’Assemblée nationale. 

Le Sénat annonce la création d'un groupe de marcheurs

Un peu plus tôt, le groupe la République en Marche était réuni pour désigner son candidat au perchoir, et prendre ses premières instructions et informations. Richard Ferrand, le patron des députés marcheurs, l’a rappelé : "Vous n’êtes pas des godillots". Mais, dans le même temps, il a annoncé qu’il n’y aura pas de vote pour la commission des Affaires étrangères, en raison d’un accord politique avec le MoDem. La très prestigieuse commission pourrait échoir à Marielle de Sarnez qui aura pour objectif d’exister au côté de Jean-Yves Le Drian. Une décision loin de réjouir tout le monde au Quai d’Orsay, l’annonce ayant même fait quelques surpris parmi les rangs.

En même temps, au Sénat, Emmanuel Macron veut garder un coup d’avance. Il y aura donc la création d’un groupe de sénateurs marcheurs afin d’obtenir du temps de parole, de relayer la parole gouvernementale, et au passage de récupérer peut-être quelques sénateurs en septembre. On ne sait jamais. 

Les ministres réunis en séminaire à Nancy

De son côté, à Matignon, on prépare le premier séminaire gouvernemental à Nancy chez le président du Parti Radical, Laurent Hénart. Une opération d’envergure puisque tout le gouvernement se déplace. Matignon jongle avec deux objectifs : la sécurité et la fluidité. Rester accessible, ne pas transformer la ville en ville morte tandis qu’Édouard Philippe va vouloir rencontrer les habitants. 

Au menu de ce séminaire, la méthode : collégialité, solidarité. On imagine que Stéphane Travert, ministre de l’agriculture, et Nicolas Hulot, ministre de l’Écologie, auront des choses à se dire, notamment sur les pesticides. Surtout, le rapport Migaud sera enfin connu. Quelles décisions faut-il prendre ? Des mesures difficiles tout de suite comme le réclame Bruno Le Maire alors qu’Édouard Philippe dit rien ne presse, il va falloir être modéré ? Bref, ce sera la méthode Philippe à l’épreuve, à Nancy, place Stanislas. 

Réécoutez ici l’édito politique de Michaël Darmon dans le Grand Matin Sud Radio

 

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