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Jordan Bardella : "le taux de mortalité atteint les 63% car le confinement n'est pas respecté par une partie de la population"

Par La Rédaction

Jordan Bardella, député européen et porte-parole du Rassemblement national était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le mercredi 8 avril sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Jordan Bardella interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le mercredi 8 avril à 7h40.

Jordan Bardella : "Pourquoi cette torture chinoise d'annonces de 15 jours en 15 jours ?"

Interrogé sur la possibilité de tracking dans le cadre du confinement, Jordan Bardella avertit que "s'il s'agit de fliquer nos compatriotes ça n'a pas d'intérêt, en revanche s'il s'agit de dire si vous avez été en contact avec des porteurs, alors je crois que la question peut s'ouvrir". Mais selon le jeune eurodéputé, "le tracking peut avoir un sens s'il est allié à une politique de tests", en demandant "également des garanties, évidemment". À ceux qui s'inquiètent des pratiques liberticides que pourraient engendrer ce traceur par GPS, Jordan Bardella répond que "ce ne sera pas plus liberticide que l'ensemble des applications que vous avez déjà sur votre téléphone portable" et demande "à ce que les données soient anonymisées, puis détruites une fois que l'épidémie sera derrière nous".

Le gouvernement a annoncé, mardi 7 avril l'interdiction dans certains départements de l'Île-de-France, de faire ses footings entre 10 et 19 heures. "Que tout le monde sorte courir à partir de 19 heures ce n'est peut-être pas mieux", réagit le député européen. "Les Français ont fait face à de trop nombreuses injonctions contradictoires ! Pourquoi cette torture chinoise d'annonces de 15 jours en 15 jours ?", interroge Jordan Bardella. "Les Français comprennent que plus nous respecterons le confinement, plus vite nous en sortirons", assure-t-il.

 

"La situation en Seine-Saint-Denis est dramatique"

L'élu du département de Seine-Saint-Denis s'est dit "catastrophé" des images du président de la République "au contact d'une foule à Pantin", mardi 7 avril. "Quand la consigne est de respecter une forme de distanciation sociale, c'est profondément irresponsable", s'exclame-t-il, craignant "un risque de cluster à Pantin dans dix jours". Jordan Bardella alerte sur "la situation dramatique" dans son département : "les hôpitaux débordent, le taux de mortalité atteint les 63%, pour une raison simple, le confinement n'est pas respecté par une partie de la population !".

Le porte-parole du Rassemblement national accuse le gouvernement de "fermer les yeux sur le respect du confinement dans certains quartiers par peur des émeutes !". L'élu a d'ailleurs déposé un référé liberté auprès du tribunal administratif de Montreuil, "car l'État n'assume plus sa mission de protection des français dans le département", selon lui. "Le laxisme grave et assumé de l'État a des conséquences immédiates pour la sécurité sanitaire", prévient-il.

Et quand certains avancent que ce non-respect serait surtout dû aux professions mobilisées par la crise sanitaire, Jordan Bardella fait remarquer que "des infirmiers, du personnel soignant, des caissiers il y en a dans tous les départements, dans toutes les régions" et rapporte les témoignages de médecins et de policiers : "face à une population qui ne parle pas bien français, c'est difficile de faire respecter les gestes barrières". Le député européen s'inquiète de "cette politique des yeux grands fermés qui a des conséquences sanitaires dramatiques".

 

"On nous a menti"

Alors qu'Emmanuel Macron devrait de nouveau s'exprimer, jeudi 9 avril, Jordan Bardella attend "le président dans le rôle de chef de guerre qui doit être le sien", prévoyant que "le confinement va évidemment devoir se poursuivre" et regrettant que la France ait "du retard sur le confinement, le port du masque". "En tant de guerre il n'y a pas de place pour les peut-être", réagit-il aux hésitations d'Olivier Veran sur la généralisation du port du masque. "Il y a des pays comme le Maroc, la République Tchèque, l'Autriche ou la Slovénie qui ont généralisé le port du masque dans l'espace public, on n'aura pas d'autres choix que d'y recourir", prévient-il.

Le ministre de l'Intérieur s'est désolé des polémiques lancées par Marine Le Pen en pleine crise qui appelle à une union nationale. "Je veux bien faire l'unité nationale si on nous dit la vérité", répond l'eurodéputé. "On nous a menti sur les masques parce qu'il n'y avait pas de stocks de masques suffisants et que cette question n'avait pas été anticipée !", dénonce-t-il en rappelant que sa présidente, "Marine Le Pen avait interrogé, le 11 février dernier, Agnès Buzyn sur les masques, on nous a répondu qu'il n'y avait aucun problème !". "Je vois qu'on a pris ces mesures trop tard et je crois que notre pire ennemi dans ce genre d'épidémie c'est le temps", s'inquiète-t-il.

Parmi les polémiques, les appels à la prière émises par différentes mosquées sur le territoire. "Pardon de dénoncer des choses illégales et de faire respecter la laïcité...", réagit Jordan Bardella à l'intervention de Christophe Castaner. "Nous dénonçons l'avancée de l'islam politique via ses appels à la prière", précise-t-il, en réaffirmant que "dans un certain nombre de départements, il y a eu des appels à la prière venant de mosquées ou de balcons privés". Pour le porte-parole du RN, "Christophe Castaner fait mine de dénoncer les propos polémiques de Marine Le Pen en demandant de trouver d'autres formes d'expression...".

 

"L'Union européenne a démontré son inefficacité totale !"

Après l'annonce du gouvernement sur la mise en place d'une attestation pour rentrer sur le territoire national, Jordan Bardella rappelle qu'au Rassemblement national, "nous demandions cela le 29 janvier et nous sommes le 8 avril... Mieux vaut tard que jamais...". "Je me réjouis de ces mesures de bon sens mais on a perdu beaucoup de temps", s'indigne-t-il. "Le propre d'un pays est d'être capable de protéger sa population et d'être capable de rétablir des portes et des frontières que l'on doit fermer éventuellement si le danger est trop important", estime le député européen.

Pour lui, "l'Union européenne a démontré son inefficacité totale !". "Elle s'est contentée de minimiser l'épidémie, d'expliquer que les États ne devaient surtout pas rétablir des contrôles aux frontières. Elle nous rend totalement vulnérable, en imposant des cures d'austérité massives dans les services publics", dénonce-t-il. "La commission européenne a demandé 63 fois aux États membres de réduire les dépenses de santé notamment !", s'insurge le jeune élu. "Quand je vois l'UE négocier le processus d'adhésion de l'Albanie et de la Macédoine du Nord à l'UE pendant que partout on est en guerre sanitaire, je dis qu'ils ont un drôle sens des priorités", conclut-il.

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