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Jean-Christophe Lagarde : "Le système Hollande veut se sauver à travers Macron"

Par Benjamin Jeanjean

Invité ce mardi de Territoires d’infos sur Public Sénat et Sud Radio, Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI et soutien de François Fillon, a déploré le climat actuel de la campagne présidentielle, tout en n’épargnant pas Emmanuel Macron.

Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, sur le plateau de Territoires d'Infos, sur Public Sénat et Sud Radio

Sur le plateau de l’émission Territoires d’infos (Public Sénat/Sud Radio), Jean-Christophe Lagarde, député-maire de Drancy et président de l’UDI, a tenu à réaffirmer son soutien à François Fillon, malgré des sondages peu encourageants pour le candidat de la droite. Le leader centriste a notamment déploré le climat des affaires judiciaires qui entourent ce dernier, appelant de ses vœux un "retour au projet". "Les sondages montrent que 40% des gens ne savent pas quoi faire et se posent la question de savoir quel choix faire pour la France à cette élection. On ne parle pas du fond, de ce qu’il faut faire pour redresser la France, et cela laisse les Français dans l’expectative", a-t-il déploré, préférant mettre l’accent sur le redressement de l’école républicaine ou la réforme du contrat de travail : "On ne peut pas expliquer aux Français comment redresser la situation de l’emploi. 85% des créations d’emplois se font en CDD et pas en CDI car le CDI doit être réformé, et on n’a plus le droit d’en parler ! Le débat présidentiel est confisqué par tout ça".

"Que ces fuites soient organisées par l’Élysée, je veux bien le croire"

Interrogé sur la dénonciation par François Fillon de l’existence d’un "cabinet noir" à l’Élysée, Jean-Christophe Lagarde n’a pas souhaité verser dans la théorie de l’officine secrète mais s’interroge sur les fuites journalistiques. "De ce que j’ai compris, il ne s’agit pas forcément d’un cabinet noir mais de l’utilisation par tous les présidents de la République, y compris François Hollande, des affaires judiciaires à des fins politiques. Mais que ces fuites soient organisées par l’Élysée, je veux bien le croire. Toutes les affaires sont aujourd’hui complaisamment envoyées vers les journalistes", a-t-il déclaré.

Président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde s’est longuement exprimé à ce titre sur la campagne actuelle, alors que certains sénateurs UDI ont décidé de rejoindre Emmanuel Macron. "Nous ne sommes absolument pas trompé de camp, et la campagne d’Emmanuel Macron n’est pas la plus centriste", a-t-il asséné, prenant exemple sur le ralliement de Jean Artuis, "qui a pendant des années convaincu notre famille politique des bienfaits de la TVA sociale, alors qu’aujourd’hui Emmanuel Macron ne veut pas augmenter la TVA mais la CSG". "Nous sommes un parti démocratique. Nous avons réuni notre conseil national samedi dernier, et sur 600 votants, il y a eu 10 votes "contre"... Nous avons négocié puis conclu une alliance avec Les Républicains pour la présidentielle et les législatives, une alliance sur le programme et sur la présentation des candidats", a-t-il martelé, citant l’influence de l’UDI sur le programme de François Fillon sur des thèmes comme l’éducation, la sécurité sociale, la contractualisation du droit du travail et la gouvernance économique de la zone euro.

Lagarde minimise l’impact du ralliement des sénateurs UDI à Macron

Pour le député de Seine-Saint-Denis, pas question d’évoquer pour l’instant une éventuelle exclusion des sénateurs UDI ayant soutenu Emmanuel Macron. "Nous ne sommes pas dans l’exclusion. Mais je vais vous dire : il y en a 4 sur 34. Je ne vais pas vous dire qu’il n’y a pas peu ou prou 10% des adhérents qui s’interrogent et peuvent être tentés de rejoindre Macron, mais de là à dire qu’il y en a une masse… (…) La réalité, c’est que cette opération vise à masquer le retour en masse des ministres de Hollande. La terreur de Macron aujourd’hui, c’est que le système Hollande essaye de se sauver à travers lui", a-t-il pointé.

Enfin, Jean-Christophe Lagarde a également abordé le cas de la Guyane, mettant directement en cause la responsabilité de François Hollande dans la crise sociale actuelle. "La Guyane, c’est la responsabilité de François Hollande. Il est allé là-bas il y a trois ans. Les promesses et les projets annoncés se chiffraient en milliards. Aujourd’hui, il n’y a rien. La Guyane est grande comme la région Nouvelle Aquitaine et subit une pression migratoire et une insécurité galopante. C’est le département le plus criminogène de France. Qu’a fait Bernard Cazeneuve quand il s’est déplacé ? Il a mis 75 policiers et gendarmes en plus pour couvrir tout le département...", a-t-il dénoncé. 


Invité : Jean-Christophe Lagarde - Territoires... par publicsenat

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