"Ensemble pour l’école de la République". Tel est le slogan du tour de France entamé entre autres par Ilana Cicurel, déléguée nationale à la connaissance au sein du parti LREM, en partenariat avec le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Invitée de Michaël Darmon ce samedi sur Sud Radio, elle revient sur cette démarche. "Ce n’est pas une question d’urgence mais de méthode. Ce n’est pas un tour de France de communication, mais plutôt de long terme, sur plusieurs années. Je suis très heureuse de ce partenariat qui s’instaure avec le ministre de l’Éducation nationale. L’idée est de tenir deux promesses spécifiques à LREM : garder toujours ce lien avec les citoyens pour pouvoir ajuster la politique publique quand c’est nécessaire, et faire en sorte que les citoyens se retroussent aussi les manches et soient des partenaires à la réussite de tous les enfants", explique-t-elle.
"L’islam politique s’installe là où la République est faible"
Interrogée sur les récents propos d’Emmanuel Macron sur les "mâles blancs" et les banlieues, Ilana Cicurel a tenu à déminer le terrain. "J’aimerais qu’on ne limite pas la politique que nous allons mener dans les banlieues à cette phrase qui, à mon avis, était une boutade. Ce qu’il a voulu dire, c’est qu’il faut qu’il y ait un travail de tous les citoyens, que tout le monde doit s’y mettre et prendre ses responsabilités. Nous irons en Seine-Saint-Denis début juillet, c’est une étape extrêmement importante de notre tour de France. L’idée est de faire appel aux citoyens pour qu’ils s’impliquent", martèle-t-elle.
Alors que Jean-Michel Blanquer a établi un guide de la laïcité pour les enseignants, Ilana Cicurel assure que la situation actuelle dans certains territoires l’exigeait. "Ce guide a été rédigé parce qu’on a considéré que quelques clarifications devaient être faites par rapport au précédent. Je crois que pour le coup, oui il y a urgence. Sur le respect de la laïcité, il faut être extrêmement vigilant et ferme", affirme-t-elle. "La laïcité est une loi de liberté religieuse où tout le monde doit pouvoir exprimer sa religion. La limite, c’est quand ma liberté religieuse menace la liberté de ne pas croire ou de croire autrement. Ensuite, il y a un islam politique qui progresse dans notre pays. Il y a eu un discours du président de la République aux Invalides qui nous alerte notamment sur un islamisme souterrain, qui progresse par les réseaux sociaux, qui endoctrine et corrompt au quotidien. Cet islam politique est très organisé et s’installe à chaque fois là où la République est faible", ajoute-t-elle.
"Nous, on fait de la politique fondée sur la rationalité et l’efficacité"
Enfin, cette tête pensante du parti LREM s’est également exprimée sur la refonte du parti, qui pourrait survenir prochainement en vue des nouvelles échéances électorales. "Je ne veux pas que ce soit un parti "normal", mais il faut quand même que ce soit un mouvement efficace. On fait tout à l’envers : normalement vous commencez par le local et finissez par la présidence de la République, nous avons fait l’inverse. C’est absolument passionnant, je suis ravie d’être dans cette aventure et très optimiste. Je me déplace beaucoup dans les comités locaux, il y a une vitalité extraordinaire. Ce mouvement est nouveau mais extrêmement vivant. (…) On n’a pas besoin pour rentrer dans les collectivités de faire de la politique à l’ancienne. Nous, on fait de la politique fondée sur la rationalité et l’efficacité, mais ça ne peut se faire qu’avec un dialogue continu avec les citoyens", assure-t-elle.