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Grandes et petites manœuvres au PS avant le congrès refondateur de mars

En plein marasme après une séquence électorale catastrophique au printemps dernier, le Parti Socialiste lance déjà les grandes manœuvres en interne pour la future présidence du parti, avec le congrès refondateur de mars prochain en ligne de mire.

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L'opération est délicate, on s'en doute. Du côté des hollandais pur jus, c'est Stéphane le Foll, ancien ministre de l'Agriculture et ancien porte-parole, qui réunit ses troupes samedi demain à Paris. Un pas vers la déclaration de candidature. Ce n’est pas pour demain mais c'est le premier acte de ce fidèle compagnon de route de Hollande soutenu officiellement par l'ancien Président qui suit de près les opérations.

Mais une autre candidate est en train de se préparer : Najat Vallaud-Belkacem. Une réunion s'est tenue récemment à son domicile avec quelques membres de la direction collégiale qui lui ont demandé d'être candidate. L'ancienne ministre de l'Éducation, qui est pour l'instant en réserve, accepte de se préparer à être candidate. Un temps pressenti, son mari Boris Vallaud lui laisse la présidence en disant qu'il n'est pas prêt, selon une information du Figaro. Pour l'instant, elle n'a ni mandat ni activité professionnelle, et c'est pour cette raison qu'elle souhaite que le poste de dirigeant du futur nouveau PS soit rémunéré, ce qui ne plaît pas à tout le monde en plein plan social à Solférino… Quant à un mandat, elle a un deal pour être tête de liste aux élections européennes de 2019, mais c'est encore loin et les promesses dans ce domaine sont toujours aléatoires. D'autres candidats pourraient se déclarer : Luc Carvounas et Rachid Temal, un proche de Cambadélis.

Ces mouvements interviennent par ailleurs alors qu’un socialiste pourrait, lui, quitter son camp pour entrer au gouvernement. Le député Olivier Dussopt a en effet quitté le groupe socialiste avant-hier. Président de l'association des petites villes, il pourrait s'occuper de la réforme de la fiscalité locale annoncée par le Président hier devant les maires. Dussopt est passé par toutes les écuries socialistes, de Martine Aubry à Manuel Valls, et son départ du PS a provoqué un trouble au sein de la direction collégiale. Entre eux, les membres ne cachent pas leur désarroi et leur colère. "Bon débarras !", s'est même exclamé un éminent socialiste en petit comité. Les socialistes ont en réalité le moral au plus bas et ne se font pas beaucoup d'illusions sur leur capacité à rebondir avant longtemps. Le remaniement qui devrait enfin être annoncé aujourd’hui devrait encore une fois le démontrer.

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