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Gilles Platret : "Emmanuel Macron est un hypnotiseur"

Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône, vice président des Républicains et candidat aux Régionales en Bourgogne-Franche-Comté était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 5 octobre sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Gilles Platret
Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône, interviewé par Benjamin Glaise sur l'antenne de Sud Radio.

Gilles Platret : "On ostracise une profession"

Paris n’est pas une capitale exemplaire, elle passe en zone écarlate. Approuve-t-il la fermeture des bars ? "Je n’aimerais pas être restaurateur ou barman en ce moment. Tant qu’on maintiendra les transports en commun aux heures de pointe, on se contaminera plus dans le métro qu’en terrasse des cafés, affirme Gilles Platret. On ostracise une profession, on ne peut pas ne rien faire, mais est-ce la seule cible pour réduire l'épidémie ? s'interroge-t-il. La question mérite d’être posée. Je pense qu’il faut éviter à tout prix le reconfinement. Il y a un coût social qui va être terrible. Selon lui, il faut prendre des mesures, mais à condition de ne pas cibler une profession plutôt qu’une autre."

 

Comment cela se passe-il dans sa ville, à Chalon-sur-Saône ? "La population est extrêmement disciplinée. Les gens portent le masque, dans les zones commerçantes du centre-ville. C’est très bien respecté, sur les terrasses de cafés. Les patrons font leur travail, il y a toujours des exceptions, c’est globalement très bien respecté. Il faut rester ferme sur le protocole à l'intérieur des établissements, mais tout faire pour ne pas les fermer. Pour autant, on est sur une absence complète de cap, estime-t-il, même si la situation n’est pas simple à gérer. Quels sont les Français capables de dire avec certitude ce qu’ils ont le droit de faire ou non ? Le message a été totalement brouillé par absence de cap, et on met les gens en danger".

 

"On veut adapter la République à l’islam"

Gilles Platret confie ne pas avoir été convaincu par le discours d’Emmanuel Macron sur le séparatisme islamiste. "Je m’étonne que certains de mes amis l’aient été ! Monsieur Macron est un hypnotiseur, il a hypnotisé une partie de la classe politique, déplore-t-il. Il rassure tout le monde avec des mesures assez emblématiques".

D'après l'élu, "la quatrième partie du discours n'est rien moins que l'adaptation de la République à une religion qui s'appelle l'islam, dénonce-t-il. Le principe de la laïcité n’est pas d’organiser les religions à leur place, mais d’être une digue contre l'empiétement de la religion sur l’espace public. La loi de 1905 ne reconnaît ni ne salarie aucune culte. Or, aujourd'hui, on est en train de reconnaître une religion, de l'institutionnaliser, regrette-t-il. On peut surveiller les financements, mais qu’on ne fasse pas de l’organisation. Monsieur Macron va beaucoup trop loin, c'est un projet de société : c’est ancrer l’islam dans la vie quotidienne des Français, notamment avec l’enseignement de l’arabe à l’école".

 

"On piétine la loi de 1905"

"On est en train d’imposer dans notre culture l’apprentissage spécifique d’une langue. Comme foi, l’islam ne me gêne pas, tient-il à préciser. Mais ce n’est pas à la République de prendre ces choses en main. Là, on piétine la loi de 1905. On ne peut pas revenir dessus sans mettre la République en danger". 

Pour Gilles Platret, "on se rassure avec des annonces de lois. Concernant la loi qui interdit le voile intégral en France, qui peut dire qu'elle est respectée dans les quartiers aujourd'hui ? Elle ne l'est pas ! Le salafisme progresse dans nos quartiers, ce ne sont pas ces mesures qui l’en empêcheront, assure-t-il. Monsieur Macron a fait des choix, il interdit certaines choses et pas d’autres : les accompagnatrices scolaires pourront être voilées, les étudiantes pourront continuer de l’être…

Emmanuel Macron a fait des choix pour rassurer une partie de l’électorat, mais cela ne règlera pas la question de l’islamisme en France. On fait de l’habillage, ce ne sera pas suffisant. Que Monsieur Macron mette ce texte de loi en texte référendaire. Si l’on veut adapter la république à l’islam, que l’on pose la question aux Français, tout simplement."

 

"Le nom de Nicolas Sarkozy peut revenir"

Quid de la candidature de Xavier Bertrand ? "Si on doit se battre entre nous pour occuper la troisième place, mieux vaut rentrer chez nous ! estime Gilles Platret. Rien ne se passera dans l’échéancier politique avant que les élections régionales ne soient passées.

Il est évident que le nom de Nicolas Sarkozy peut revenir. Allez demander aux militants ce qu’ils en pensent. Il a dit très clairement qu’il ne revenait pas dans la politique partisane. Dans l’état actuel des choses, nous ne pouvons pas laisser M. Macron et Mme Le Pen arbitrer le destin de la France tout seuls."

 

Cliquez ici pour écouter "L’invité politique" avec Patrick Roger

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