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"Gilets jaunes" : Macron dit "entendre les alarmes sociales" sans "renoncer"

Par La Rédaction

Le président de la République s'est exprimé sur la mobilisation des Gilets Jaunes, à l'occasion de son discours sur la programmation pluriannuelle de l'énergie, avec toujours le même message. "Entendre" les contestations mais "ne pas changer de cap".

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"Nous devons entendre les protestations d'alarme sociale" mais "sans renoncer à nos responsabilités" car "il y a aussi une alarme environnementale", a estimé mardi Emmanuel Macron lors de la présentation de la programmation pluriannuelle de l'énergie.

Évoquant le mouvement des "gilets jaunes", qui a "donné lieu à des manifestations importantes et aussi à des violences inacceptables", il a souligné ne pas "confondre" les casseurs avec "la manifestation sur laquelle ils se sont greffés".

"Je ne confonds pas les casseurs avec des concitoyens qui veulent faire passer un message", a-t-il assuré, en disant éprouver "de la compréhension" pour eux. "Mais je ne céderai rien à ceux qui veulent la destruction et le désordre, car la République, c'est à la fois l'ordre public et la libre expression des opinions", a-t-il insisté.

À propos de la transition énergétique, il a estimé qu'elle ne doit pas se faire à "n'importe quel prix". "Je refuse que s'installe une France à deux vitesses", a-t-il souligné à cet égard.

Car, a-t-il jugé, "ceux qui disent que ce sont, au fond, toujours les mêmes qui font les efforts", "ont raison".

"La facture de quarante ans de petites décisions d'ajustement"

Évoquant le discours, "depuis des années", consistant par exemple à dire "vous n'avez pas les moyens de vous loger dans les grandes villes, c'est pas grave, allez vous installer dans une ville périphérique", il a considéré que "nombre de nos concitoyens sont aujourd'hui (...) les premières victimes" de cette politique.

"On leur présente aujourd'hui la facture de quarante ans de petites décisions d'ajustement", a-t-il déploré, tout en estimant que "nous avons tous notre part de responsabilité sur ce sujet".

"Nous devons donc entendre les protestations d'alarme sociale mais nous ne devons pas le faire en renonçant à nos responsabilités pour aujourd'hui et pour demain parce qu'il y a aussi une alarme environnementale", a-t-il jugé.

Au-delà, les Français dénoncent aujourd'hui "à juste titre" des "inégalités sociales et territoriales" bien souvent "doublées d'inégalités environnementales".

Ainsi, "vouloir en quelque sorte traiter l'urgence sociale en renonçant à toute ambition environnementale et énergétique, c'est installer nos concitoyens les plus fragiles, nos travailleurs les plus modestes, dans la situation où collectivement progressivement, insensiblement, nous les avons plongés depuis des décennies".

Macron annonce "une grande concertation de terrain" sur la transition écologique

Emmanuel Macron a annoncé mardi une "grande concertation de terrain sur la transition écologique et sociale", qui doit permettre "dans les trois mois qui viennent" de répondre à la colère des "gilets jaunes" en élaborant des "solutions", des "méthodes d'accompagnement".

Pour le chef de l'État, qui entend changer de "méthode" mais pas de cap, cette concertation devra être déclinée sur tout le territoire et associer associations, élus et "représentants des gilets jaunes", notamment.

Le soutien aux énergies renouvelables va augmenter

Le soutien au développement des énergies renouvelables va passer de 5 milliards actuellement "à 7 à 8 milliards d'euros par an", a annoncé mardi le président Emmanuel Macron, évoquant un triplement de l'éolien terrestre et une multiplication par cinq du photovoltaïque d'ici 2030.

"Nous concentrons nos efforts sur le développement des énergies renouvelables les plus compétitives, et parce que nous veillons au pouvoir d'achat des Français, nous serons exigeants avec les professionnels sur la baisse des coûts", a-t-il dit.

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