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À Fresnes, les surveillants se méfient de l'opération de communication de Macron

Par Benjamin Jeanjean

En déplacement à la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne) cet après-midi, Emmanuel Macron devrait y rencontrer des surveillants pénitentiaires, dont beaucoup s’estiment à bout aujourd’hui. Mais certains ne sont pas dupes de la venue du Président...

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Si le mouvement social des surveillants de prison a quelque peu perdu en résonance médiatique ces dernières semaines, la situation professionnelle de ces derniers reste difficile, dans un contexte de surpopulation carcérale, de manque de moyens et d’arrivée de nouveaux détenus liés au terrorisme. Dans l’attente de la présentation des grandes lignes de la prochaine réforme de la justice mardi prochain, Emmanuel Macron se rend cet après-midi à la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne).

Une visite dont certains employés se méfient. "Les surveillants qu’il rencontrera seront bien entendus choisis par l’administration. Il y a un petit rafraîchissement qui a été effectué sur place, un peu de peinture, de rafistolage, etc. Avec FO nous ne sommes pas conviés, il y a une rupture dans le dialogue social et ça montre toute sa considération envers les premiers interlocuteurs", assure Cédric Boyer, secrétaire local FO-Pénitentiaire, au micro de Sud Radio.

Pour lui, la non-venue du chef de l’État lorsque le mouvement social battait son plein est plus significative que sa visite d’aujourd’hui. "On était en mouvement social suite aux tentatives d’assassinat à caractère terroriste sur des collègues de la pénitentiaire. S’il avait des choses à annoncer, il se serait déplacé à cette occasion. Des annonces doivent être faites mardi à l’École nationale de l’administration pénitentiaire (Enap), donc concrètement rien ne va fuiter avant mardi", déclare-t-il.

Propos recueillis par Steven Gouaillier

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