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Franchir la ligne bleue

Ce matin François Fillon est entre résistance et déclin.

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Même s'il était très convaincant lors de sa conférence de presse, j'ai par la suite constaté que son déclin ne s'arrêtait pas. On parlait d'une affaire AXA, qui permit à François Bayrou de charger l'électorat de la droite et du centre. Au mieux, il y a une vague stabilisation, au pire il y a un déclin. Et je me demande si, malgré le courage dont fait preuve François Fillon, face aux attaques médiatiques du Canard Enchaîné, du Monde et Mediapart, il ne serait pas intelligent, utile et politique de sa part de mettre en place un plan Juppé. Un plan J, parce que si François Fillon, encore une fois avec dignité et courage, se maintient, il pourrait m'arriver de penser qu'un plan MLP ou EM récupérera tous les électeurs déçus du camp de la droite et du centre.

Face à cette difficile situation les avocats ont tout intérêt à invoquer une multitude d'arguments pour retarder l'enquête ou montrer que cette dernière est biaisée.  La ligne bleue, c'est-à-dire le moment dépose ses parrainages au Conseil Constitutionnel et se retrouve investi pour la présidentielle, fait qu'il existe une décence républicaine interdisant ou rendant plus difficile une action judiciaire.  À partir du moment ou cette ligne est franchie, il y a une sorte d'abstention de la justice, afin que le judiciaire ne trouble pas le jeu politique au plus haut niveau.

Cette étape n'étant atteinte que le 17 mars à 18 heures l'enquête a le temps de revenir. Le chef du PNF aura probablement le temps d'arbitrer entre un classement sans suite et l'ouverture d'une information. On va avoir d'autres belles surprises juridiques, c'est la première fois que je suis parti pris dans mon analyse, mais que j'espère me tromper.

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