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Florence Berthout (LR) : "Pour la bataille des idées, nous devons beaucoup à NKM"

Par Benjamin Jeanjean

Maire (Les Républicains) du 5ème arrondissement de Paris, Florence Berthout était l’invitée politique de Michaël Darmon ce samedi sur Sud Radio. L’occasion pour elle de parler neige, Anne Hidalgo, municipales et… Nathalie Kosciusko-Morizet.

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L'épisode neigeux de cette semaine a causé une vraie pagaille pour de nombreux Franciliens bloqués sur les routes ou dans les transports. À l’heure où certains accusent les pouvoirs publics de n’avoir pas suffisamment anticipé le phénomène, la maire (LR) du 5ème arrondissement de Paris, Florence Berthout, était l’invitée politique de Michaël Darmon ce samedi. L’élue parisienne se pose elle aussi des questions. "On a l’impression qu’on n’a pas pris en compte la dimension humaine du problème. On nous explique que tant de kilomètres ont été déneigés, que la RATP n’a pas pu faire tel type de choses, etc. Je pense que cet épisode, géré surtout depuis les bureaux (car on n’a pas vu de ministres ou de membres de l’exécutif parisien se déplacer), illustre une certaine conception de l’exercice de son mandat, un mandat déconnecté du terrain. La politique ne peut pas ignorer la dimension humaine de notre mission", déclare-t-elle. "Météo-France avait clairement annoncé un épisode neigeux particulièrement dense. L’État a mis beaucoup de temps à réagir, ce qui explique les 2000 automobilistes bloqués sur la RN118. En France, tout se passe comme si, crises après crises, on avait du mal à tirer les conséquences de ces crises. En l’occurrence, quand les bulletins de Météo-France sont préoccupants, il faut avoir un dispositif de crise pour informer les automobilistes, fermer éventuellement des routes et avoir une communication de crise. Ce n’est toujours pas le cas à la RATP et à la SNCF", déplore-t-elle.

"Hidalgo ? Un dogmatisme qui irrigue toutes les prises de décisions"

La chef de file du groupe Les Républicains au Conseil de Paris s’est ensuite exprimée sur la politique menée par la maire Anne Hidalgo. "Je ne suis pas dans la critique impitoyable, je suis une élue pragmatique. Je me retrouve dans ce que fait la ville de Paris pour une partie de la lutte contre la précarité, je suis la première à ouvrir ma mairie pour qu’on puisse accueillir des femmes à la rue, un sujet qui m’est très cher. Mais ce qui ne va pas, c’est l’espèce de dogmatisme qui irrigue toutes les décisions sur des sujets majeurs pour la vie quotidienne des Parisiennes et des Parisiens", pointe-elle avant de prendre deux exemples spécifiques.

"Je prends l’exemple de la mobilité où on continue obstinément, de manière dogmatique, à opposer des modes de circulation à d’autres. Je défends évidemment l’usage du vélo, mais ce n’est pas le vélo contre la mobilité des biens et des personnes. Sur la propreté, c’est quand même le grand bazar. J’ai présidé pendant sept mois une mission d’information sur la propreté. Je l’ai fait avec des élus de tous bords, et nous sommes arrivés à voter à l’unanimité 45 préconisations, c’est du jamais vu ! Nous proposons des choses, mais je constate que sur le terrain les prises de parole de la maire de Paris se font par à-coups, qu’elle a mis beaucoup de temps à comprendre que la saleté des rues parisiennes n’est pas un sujet anecdotique mais un problème majeur", précise-t-elle.

Alors que les municipales de 2020 sont déjà dans de nombreuses têtes, Florence Berthout n’a pas souhaité se prononcer clairement sur l’éventualité d’une alliance entre La République En Marche et Les Républicains pour battre Anne Hidalgo. "Le sujet n’est pas là, le sujet c’est d’avoir un programme crédible pour améliorer la vie des Parisiennes et des Parisiens. Les journalistes – et parfois les politiques – mettent souvent la charrue avant les bœufs. Nous sommes à deux ou trois ans de cette campagne, c’est énorme en temps politique ! Le temps n’est pas à ça aujourd’hui. Je conseille à tous ceux qui ont de l’ambition de s’atteler autour du groupe que je préside à la rédaction d’un programme qui fait sens", prévient-elle.

"Si on n’avait pas eu NKM, on aurait eu moins de renouvellement"

Enfin, Florence Berthout a eu un mot pour Nathalie Kosciusko-Morizet, ancienne candidate à la mairie de Paris, aujourd’hui partie rejoindre le secteur privé à New York. "Je garde de bons souvenirs de cette campagne 2014. Si on ne l’avait pas eue comme leader, on aurait eu moins de renouvellement dans la vie politique, et en toute franchise je ne me serais peut-être pas présentée dans le 5ème arrondissement. On lui doit beaucoup pour la bataille des idées à droite, où elle a apporté des idées nouvelles notamment sur l’écologie et le renouvellement. Une fois dit cela, le paradoxe de Nathalie a peut-être été de faire partie de cette nouvelle génération mais d’avoir une manière de fonctionner qui n’était pas tout à fait conforme à cette image. Je pense par exemple qu’elle aurait dû rester dans le 14ème, et elle aurait gagné", assure-t-elle.

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