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Ferrand, G7, transparence... Ce qu’il faut retenir du Brunch Politique avec Raquel Garrido

Par Benjamin Rieth

La porte-parole de la France insoumise était l’invitée dimanche du Brunch Politique sur Sud Radio. Raquel Garrido est longuement revenue sur l’affaire Ferrand mais aussi l’échec du G7 sur le climat et la rencontre de lundi entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine.

Raquel Garrido, porte-parole de la France Insoumise

Affaire Ferrand : "ça s’appelle l’oligarchie"

Après le refus du Parquet national financier et du parquet de Brest de se saisir de l’affaire Ferrand, Raquel Garrido, porte-parole de la France insoumise a appelé dimanche dans le Brunch Politique sur Sud Radio à traiter cette affaire sous l’angle de la morale. "Je suis avocate, mon travail c’est de faire confiance à la justice, a-t-elle expliqué. Avec les informations que nous détenons, nous les citoyens, il y a suffisamment de quoi nous faire une opinion". Ainsi, si Raquel Garrido a acté qu’il n’y a "pas d’infractions punissables", elle a cependant estimé que cette affaire doit être "tranchée dans les urnes et pas seulement dans la circonscription de Ferrand"

Pour l’avocate, cette affaire est la preuve que deux mondes s’affrontent avec d’un côté Richard Ferrand et son épouse qui "ont eu accès très facilement à un prêt bancaire pour 100 % d’une somme pour acheter un bien immobilier", et de l’autre "les PME, les petits commerçants, des gens qui n’arrivent pas à faire de la trésorerie, qui ont eu des difficultés pour accéder à ces prêts bancaires qui sont censés rendre la vie économique dynamique et possible". Raquel Garrido conclut : "Il y en a qui se gavent avec leurs petits réseaux. Ça s’appelle l’oligarchie". La morale de cette histoire selon l’avocate ? "Vous avez un président qui a dit ‘je pense que les Français doivent rêver d’être millionnaire’. Bah Richard Ferrand, il a anticipé"

Moralisation de la vie publique : le gouvernement pas crédible. 

Raquel Garrido n’a aucune hésitation à ce sujet. "Clairement non", le gouvernement n’est pas crédible sur la moralisation de la vie publique après l’affaire Ferrand. "Il ne l’était déjà pas avant", a ajouté la porte-parole de la France insoumise. "Comme on le voit avec l’affaire Ferrand, et comme on l’a vu avec l’affaire Fillon, ce qui génère des comportements immoraux c’est la proximité avec les milieux d’affaires", a-t-elle expliqué, dénonçant les liens qui existent entre les "intérêts lucratifs" et "l’intérêt général". "Il n’est pas crédible que ce gouvernement s’attaque à la proximité entre la politique et milieux d’affaires parce que ce profil de proximité a été valorisé par ce gouvernement", a déploré l’avocate. 

Concernant la future loi de moralisation de la vie publique portée par le ministre de la justice François Bayrou, Raquel Garrido a estimé que la France insoumise était "légitime à être consultée sur ce genre de questions". Et de rappeler la "proposition phare" du mouvement, le "droit de révoquer les élus entre les élections"

Un G7 loupé sur la question climatique 

Interrogée sur la fameuse poignée de main entre Donald Trump et Emmanuel Macron, Raquel Garrido y a vu un "combat de coqs". "J’aurais préféré que, si combat il y avait, il fut sur le fond politique, et notamment sur la question climatique. Il me semble que c’est là qu’il fallait montrer des muscles et pas pour les photographes et les commentateurs politiques", s’est-elle agacée. Selon la porte-parole du mouvement de Jean-Luc Mélenchon, le rapport de force était nécessaire, surtout quand "Donald Trump remet en cause l’idée même du risque climatique". "Quel est l’intérêt de faire une poignée de main virile, comme ils disent, pour ensuite ne rien dire sur la question climatique, s’est interrogée Raquel Garrido, ça n’a pas de sens".  

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