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Faut-il se préparer au pire avec le Brexit ?

Hier, la secrétaire d'État à l'Économie, Agnès Pannier-Runacher, a estimé qu'il fallait se préparer au pire concernant le Brexit. C’est votre avis également ?

Il y a deux points dans la déclaration de la ministre. Le fond qui nous ramène au sujet du Brexit, et la forme qui est un peu paniquante.

Je suis stupéfait qu’une Secrétaire d’état, rattachée à Bercy de surcroît, fasse une telle déclaration à l’adresse des chefs d’entreprise.

Comme si les patrons de PME, et encore plus lorsqu’il s’agit de grandes entreprises, n’avaient pas pris leurs dispositions en cas d’un non-accord.

Cette déclaration est d’autant plus incroyable que l’État ou sa représentante n’est pas la mieux placée pour donner des leçons. Je vous rappelle qu’à l’heure où je vous parle, l’État est si bien préparé que les douaniers font une grève du zèle afin d’avoir les moyens suffisants.

Tous les jours, nous assistons à des scènes de bouchons aux abords du tunnel ou des heures d’attentes pour les passagers d’Eurostar. Tout ça pour quoi ? Parce que Gérald Darmanin avait promis 700 douaniers supplémentaires et que le compte n’y est pas. Il faudrait plusieurs centaines de douaniers en plus pour faire face au Brexit.

 

Mais c’est peut-être son rôle de jouer les lanceuses d’alerte ?

 

Bien sûr qu’elle a un rôle à jouer. Mais pas en jetant de l’huile sur le feu, alors qu’aujourd’hui les risques d’un Brexit sans accord sont très minces. Theresa May cherche tous les moyens pour éviter que vendredi il y ait un divorce complet entre la Grande-Bretagne et le reste de l’Europe.

La première solution, c’est qu’elle s’engage à démissionner si les députés votent l’accord, tel que ratifié par Bruxelles.

La deuxième solution, c’est qu’elle interrompe unilatéralement le processus de sortie. Et elle en a le droit sous certaines conditions.

La troisième solution, c’est qu’il y ait un nouveau référendum. C’est ce que souhaitent la majorité des Anglais. Le problème est une question de délai. Ce qui est sûr, c’est qu’aujourd’hui, à Bruxelles comme à Londres, personne ne parie le moindre euro ou la moindre livre sur un no-deal. Donc que Madame la Ministre se calme et qu’elle soutienne l’économie française plutôt que de jouer aux pompiers pyromanes. Ce serait plus utile et plus conforme à sa mission.

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