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Européennes : Macron a-t-il raison de faire la leçon aux populistes ?

Par La Rédaction

Emmanuel Macron a-t-il raison de surjouer le clivage européen entre progressistes et populistes ? C’est le débat du jour dans "Info vérité" sur Sud Radio, le 4 mars 2019. Avec pour invités :
- Jérôme Sainte-Marie, politologue, fondateur de PollingVox et auteur du Nouvel ordre démocratique  (éditions du Moment) ;
- Rayan Nezzar, membre de la République en Marche et auteur de Génération Europe aux éditions Michalon ;
- Guillaume Bigot, essayiste, membre des Orwéliens ;
- Alexandre Darmon, journaliste politique pour la chaine Youtube Indécis.

Info Vérité est diffusée tous les jours à 7h10 et 9h15 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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Emmanuel Macron vient de donner le départ de la campagne LREM pour les élections européennes, avec une interview accordée à la télévision italienne, suivie d’une tribune dans 28 grands titres de l’Union et la presse quotidienne régionale, ce mardi.

Macron, leader de l'Europe ?

Et il ne se prive pas de faire la leçon, notamment aux Italiens. Après avoir parlé de la lèpre nationaliste, d’un état d’esprit de l’entre-deux-guerres, des esprits fous qui mentent à leur peuple, "dans son interview sur Rai Uno, Emmanuel Macron a rappelé que l’Europe ne peut pas avancer si l’Italie n’en fait pas partie, détaille Clémence Houdiakova. Lui se présente comme le chantre des progressistes pour construire une souveraineté européenne. Il se veut le leader de l’Europe".

Pour autant, a-t-il raison d’insister sur ce clivage ? "L’avantage, quand on a un ennemi déclaré, c’est d’avoir plus de chances de rassembler des alliés, des progressistes europhiles, estime Clémence Houdiakova. Pour l’instant, d’après Kantar public, les projections donnent une forte consolidation de l’extrême droite et de la droite conservatrice - un Européen sur quatre voterait populiste. Derrière, les europhiles monteraient et les perdants seraient les partis démocrates et socio-démocratiques traditionnels." Quant au fait que le nationalisme tue l’économie, "c’est une idée très répandue, mais pas si certaine. La Hongrie, la Pologne et la République tchèque semblent prouver l’inverse avec une croissance en hausse et un chômage en baisse. Mais il ne s’agit pas de grandes puissances, comme l’Italie de Salvini".

Le danger de hurler au loup

Macron a-t-il raison de faire la leçon aux populistes ? "Il a ses raisons, estime le politologue Jérôme Sainte-Marie. On sait qu’il rêverait que la vie politique française ressemble au second tour de l’élection présidentielle française. On sait que, s'il a été élu par 66% des Français, c’était avant tout un vote négatif à l’égard de Marine Le Pen. Même lors du premier tour : sur les 24% ayant choisi Emmanuel Macron, la moitié l’ont fait pour autre chose que pour son programme. Il met en scène cette espèce d’opposition entre lui et le mal, le populisme. À court terme, il a raison ; pour l’avenir, c’est moins sûr. Ce qui se passe en Europe se passe aussi en France. Le populisme, au premier tour de la présidentielle, concerne un électeur sur deux. À force de hurler au loup, d’utiliser cette notion très floue de populisme, des gens différents se sentent ensemble. Cette force que l’on appelle populiste, peut devenir majoritaire en France."

Retrouvez "Info Vérité" du lundi au vendredi avec Véronique Jacquier à 7h10 et 9h15 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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