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Et revoilà Fessenheim ! Dossier brûlant pour Lecornu, qui devra se fader le sale boulot

À peine le dossier Notre-Dame-des-Landes bouclé qu’un nouveau dossier écologique d’envergure réapparaît sur le bureau du gouvernement. Alors que la centrale nucléaire de Fessenheim doit fermer d’ici la fin de l’année, reste encore à déterminer l’avenir du site...

Centrale nucléaire de Fessenheim (©Sébastien Bozon - AFP)

Et bonne chance à Sébastien Lecornu, le secrétaire d’État à l’Écologie, qui va devoir se fader le sale boulot : trouver un avenir à Fessenheim, et le temps presse, car la fin de l’année c’est déjà après-demain. Que va-t-il annoncer aujourd’hui ? La mise en place d’un comité de pilotage qui va devoir sortir quelques idées innovantes de son chapeau, sinon la région n’échappera pas à la Bérézina économique et sociale. Depuis début décembre, des groupes de travail entre la préfecture, la communauté de communes et le département planchent sur un véritable projet de redynamisation. Parmi les axes de travail : l’aménagement d’une zone industrielle franco-allemande, un plan d’investissements et de recherche sur les nouvelles énergies et un plan d’accompagnement pour la reconversion des salariés.

Tout ça c’est très bien, mais aujourd’hui le secrétaire d’État devrait être interpellé par une quinzaine d’élus alsaciens qui demandent un engagement concret de l’État pour Fessenheim, qu’il s’engage par exemple pour la création d’une centrale à gaz reliée à un gazoduc existant déjà sur leur territoire. Évidemment, il faut financer ce projet, ce qui n’est pas du tout acquis…

Ces élus se demandent si l’État va vraiment les soutenir et s’il ne va pas leur faire faux bond, eux qui souhaiteraient tellement que la reconversion de Fessenheim soit un exemple de reconversion énergétique, un laboratoire pour les 18 autres sites qui devront être démantelés un jour. Ce serait d’ailleurs pour eux, disent-ils, une sorte de reconnaissance nationale, tout simplement. Et puis certains nostalgiques demandent aussi que Fessenheim soit un lieu de mémoire de la technologie nucléaire française pour ne pas oublier la richesse apportée par la centrale nucléaire durant des décennies.

Voilà ce qu’ils vont dire à Sébastien Lecornu aujourd’hui, le coeur et l’esprit remplis d’espoir.

Réécoutez en podcast l’édito de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio

 

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