Le courant hollandais s’excite un peu et dit relayer la colère du chef. Selon les informations qu’ils propagent, l’ancien Président n’apprécie pas du tout que l’équipe dirigeante et Jean-Christophe Cambadélis aient décidé de se séparer du siège historique du Parti socialiste et de ces 3000m² entre la Seine et Saint-Germain-des-Prés, l’un des quartiers les plus chers de la capitale. Mais c’est vrai que depuis la débâcle, il faut rentrer dans les fonds. Pourtant, chez les hollandais, on considère qu’il s’agit d’une double faute financière et politique.
Jean-Christophe Cambadélis, que j’ai contacté, se défend et dit que c’est entièrement faux, c’est même le contraire ! Selon Cambadélis, Hollande dit qu’il ne faut pas être dans la nostalgie mais plutôt dans la vie. Il rappelle par ailleurs que dans le fameux livre de confessions à Gérard Davet et Fabrice Lhomme, François Hollande déclare que le PS aurait dû se faire hara-kiri depuis longtemps…
Il n’empêche, les hollandais demandent des comptes à Cambadélis sur les dépenses de fonctionnement et la gestion du siège. De son côté, il veut les rassurer. Il y aura, dit-il à François Rebsamen, l’argent nécessaire pour diriger le fameux réseau d’élus. Avec 40 ou 50 millions, on ne peut peut-être pas acheter Neymar, mais on peut au moins continuer à financer les élus socialistes.
Les hollandais continuent en fait à régler les comptes de la présidentielle. Ils reprochent à Cambadélis le coup de la primaire : d’avoir précipité François Hollande et de l’avoir empêché quelque part de pouvoir se représenter. Solférino reste bien un symbole patrimonial, politique et financier dans ce parti. Le PS n’a plus que 28 députés, mais la bataille continue dans le seul courant qui reste encore pour quelques jours : le socialisme immobilier.
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