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Emmanuelle Wargon : "On a besoin de multiplier les centres d’hébergement"

Emmanuelle Wargon, ministre déléguée au Logement, était l’invitée du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 13 octobre sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.


Emmanuelle Wargon, ministre déléguée au Logement, interviewée par Patrick Roger sur Sud Radio le 13 octobre à 7h40.

Emmanuelle Wargon : "L’objectif est de maintenir au maximum l’activité économique, l’activité scolaire"

Se dirige-t-on vers des reconfinements locaux, voire vers un couvre-feu ? "Le Premier ministre s’est exprimé hier, rappelle Emmanuelle Wargon, ministre déléguée au Logement. Il a dit que l’on va tout faire pour éviter le reconfinement, avec des mesures au plus juste pour garder l’activité économique et la liberté d’aller et venir. Nous en sommes à des mesures ciblées sur certains secteurs économiques".

La ministre en appelle à la responsabilité de chacun : "on ne va pas mettre un policier derrière chaque Français ! Il faut que chacun accepte de modifier un peu ses habitudes, de restreindre le nombre de personnes que l'on voit, le temps que les chiffres s'améliorent précise-t-elle. Le président de la République s’exprime demain, il y a un conseil de défense aujourd’hui. Nous en sommes à des mesures ciblées sur certains secteurs économiques. L’objectif est de maintenir au maximum l’activité économique, l’activité scolaire. On a tous du mal à trouver les bonnes mesures face à cette épidémie."

 

"Je pérennise 14.000 places sur les 30.000 du confinement"

Les plus démunis, les mal logés, sont-ils les plus exposés au Covid et les plus touchés par la crise ? "Ils sont exposés reconnaît Emmanuelle Wargon, en particulier quand ce sont des centres collectifs, avec des dortoirs. Mais ça dépend de la manière dont c'est géré. J’étais hier dans deux centres d’hébergement, et dans les deux cas, il n’y a pas eu de surcontamination affirme-t-elle.

Nous avons fait un très gros effort assure la ministre, nous avons ouvert 30.000 places supplémentaires l’année dernière et on les maintient, avec moins de dortoirs, plus de chambres individuelles ou familiales." Combien de places y aura-t-il cet hiver ? "Nous essayons d’ouvrir des places pour les personnes en ayant le plus besoin explique-t-elle.

On a besoin de multiplier les centres d’hébergement, j’ai lancé un appel pour en ouvrir une dizaine de plus. Nous avons entre 160.000 et 180.000 personnes hébergées en France chaque nuit, c'est considérable, plus en ce moment qu’en période normale. Je pérennise 14.000 places sur les 30.000 du confinement annonce-t-elle. Nous avons aussi besoin d’endroits pour accueillir ces personnes, je lance un appel aux maires. Il y a souvent des bâtiments qui ne sont plus utilisés, soit parce qu'il y a des aménagements ou une démolition prévus, on peut y faire des travaux le temps d'y accueillir des personnes".

La crise sanitaire et économique a-t-elle fait exploser le nombre de SDF ? "On a du mal à mesurer reconnaît la ministre. Nous allons relancer un recensement, le dernier date de 2012. Je ne suis pas sûre que l’on ait plus de personnes, mais on a plus de demandes. Nous avons d'autres types de cas particuliers, par exemple des femmes avec de très jeunes enfants, ou des femmes qui vont accoucher, qui ne savent pas où dormir. On ne peut pas laisser ces femmes sans solution." 

 

Transformer les bureaux vides en logements

Avec le télétravail, constate-t-on un phénomène de départ vers les petites villes et la campagne ? "C’est trop tôt pour le constater, nous avons à peine quelques mois de recul explique la ministre déléguée au Logement. Beaucoup de gens ont regardé des annonces immobilières à l'extérieur des villes, mais c'est trop tôt pour estimer le nombre de transactions.

Sur le télétravail, nous réfléchissons à des tiers-lieux, des lieux de coworking, de rencontre, de convivialité. Je crois qu’une partie du télétravail ne se fera pas chez soi, mais à proximité de son domicile affirme Emmanuelle Wargon."

Va-t-on transformer des bureaux vides en immeubles d’habitation ? "Hier, à Toulouse, j’ai visité un bâtiment de bureaux devenus des logements étudiants. Oui, le marché des bureaux va être différent. Nous avons l’opportunité de transformer assez massivement des immeubles de bureaux en logements. On a encore des difficultés juridiques, avec des normes qui ne sont pas les mêmes. J'ai demandé à mes services de travailler sur le sujet pour qu'on puisse accélérer le processus. Il faut attirer des investisseurs qui acceptent de transformer des bureaux en logements."

 

 

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