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Emmanuelle Wargon : "On a pris les choses à bras le corps sur la question écologique !"

Par La Rédaction

La secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, Emmanuelle Wargon était l'invitée du "petit déjeuner politique" de Patrick Roger le lundi 10 février sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Emmanuelle Wargon interviewée par Patrick Roger sur Sud Radio le lundi 10 février à 7h40.

Le vent souffle jusqu'aux oreilles du gouvernement comme dans les plaines du nord de la France. Emmanuelle Wargon appelle à la vigilance dans les régions concernées par la tempête Ciara. "130.000 foyers sont privés d'électricité et quelques transports interrompus dans le Nord et l'Est principalement", annonce la ministre de la Transition écologique.

 

Une semaine placée sous le signe de l'écologie

"Emmanuel Macron n'est absolument pas en retard sur le dossier de l'écologie", affirme Emmanuelle Wargon. Le président de la République se déplacera, jeudi 13 février, au Mont-Blanc, "l'occasion de parler des enjeux du réchauffement climatique et de la biodiversité et de parler de la protection du sommet du Mont-Blanc", se félicite la ministre qui rappelle "l'enjeu de protéger notre patrimoine naturel". Emmanuelle Wargon rappelle qu'en 2018, "nous avons eu la première baisse d'émission de gaz à effet de serre". "Nous ne reculons pas sur l'environnement et le changement climatique ! Nous sommes en train de travailler sur les émissions des voitures, les rénovations de bâtiments. Nous sommes au travail", affirme-t-elle.

Parmi les mesures prises dernièrement, la fermeture de centrales à charbon. "Nous accompagnerons les salariés à trouver d'autres activités économiques", annonce la ministre. "Plus globalement, on fait de l'incitation et de la sensibilisation pour aider chacun à changer de comportement", explique-t-elle, en précisant qu'il n'y aura "pas de projet de nouvelle taxation écologique, on a tous appris de l'épisode de la taxe carbone".

Un conseil de défense... écologique

Face aux critiques du camp écologiste et plus particulièrement de Yannick Jadot, Emmanuelle Wargon estime qu'il est "dans la critique systématique pour convaincre que seul son mouvement peut porter une vision écolo. Ce qui n'est pas vrai". La ministre insiste sur le fait que "nous faisons de l'écologie territoriale avec des élus de tous bords !". "J'accompagne 80 territoires dans lesquels nous avons des projets de développement écologiques", rappelle-t-elle.

Mercredi 12 février, le gouvernement se réunira pour un nouveau conseil de défense écologique. Une concertation qui "permet, avec tous les ministres concernés, d'accélérer les prises de décisions, les grandes orientations et les plans d'ampleur en matière d'écologie", rapporte-t-elle. La ministre rappelle que lors des derniers conseils, "le président de la République a validé l'arrêt du projet Montagne d'or en Guyane ou EuropaCity en Île-de-France. On donne de grandes orientations pour la suite, la dernière fois on a lancé un plan d'ampleur pour réhabiliter les friches industrielles". "Le conseil de défense écologique, c'est un accélérateur des politiques écologiques", se félicite Emmanuelle Wargon.

Une politique de la ville plus verte ?

La ministre de la Transition écologique estime "qu'aucun candidat aux municipales ne sera élu s'il n'a pas des éléments écologiques dans son programme". Elle espère que "ceux qui seront élus n'auront pas des mesures gadget. Il faut que ce soit dans un programme global", appelle-t-elle. "C'est sur la cohérence et la crédibilité que les électeurs jugeront", avance Emmanuelle Wargon. Mais la politique de la ville est peut-être à revoir, selon elle. "Certaines villes sont trop denses et ont besoin de retrouver des espaces verts", juge la ministre qui alerte sur "des quartiers qui s'étendent toujours plus en périphérie ! C'est l'une des principales causes de perte de nature et de biodiversité".

La France s'engage également vers une réduction de la part du nucléaire dans l'électricité. L'État s'apprête à fermer sa première centrale, la plus ancienne aussi, celle de Fessenheim (Haut-Rhin). "Il est trop tôt pour dire que la France pourrait se passer un jour de nucléaire", corrige tout de même Emmanuelle Wargon. "Après 2035, nous ne savons pas si nous pourrons réduire encore à moins de 50% notre part d'électricité qui vient du nucléaire", estime-t-elle. La ministre confirme qu'il n'y aura "pas de nouvel engagement de construction après l'EPR de Flamanville" dans un premier temps. "Les décisions seront prises vers 2022-2023", annonce-t-elle.

Des tensions à l'encontre du gouvernement

Emmanuelle Wargon fait part de sa solidarité avec Brigitte Bourguignon, une élue de la majorité qui s'est plainte des menaces et des insultes la visant ces derniers jours. La ministre témoigne qu'elle a "déjà renoncé à un meeting à cause de l'intimidation des opposants politiques, car il aurait fallu mobiliser trop de forces de l'ordre !". Un meeting à Saint-Denis, où d'après les images, "des personnes tapaient très violemment sur les vitres du préau dans lequel le meeting avait lieu. Les citoyens de Saint-Denis ne pouvaient pas aller écouter un candidat qui voulait présenter son programme", raconte-t-elle. "On ne doit pas céder à l'intimidation !", lance la ministre.

Mais des candidats de la majorité présidentielle se sont également fait pointer du doigt ce week-end. Sur un marché, Daly Ndiaye, numéro 2 de la liste à Vitry-sur-Seine, a menacé un de ses opposants. "Je condamne tous les propos excessifs", assure la ministre qui souligne que "l'on a vu un extrait tronqué, les insultes avaient fusé de tous les côtés. Un autre candidat de la liste LREM a été molesté dans cette altercation".

Une campagne à l'ambiance délétère qui se retrouve également au sein du Parlement. "L'obstruction de la France Insoumise ne permet pas d'étudier le texte de la réforme des retraites", déplore-t-elle. "La France Insoumise refuse de voir que nous sommes encore en démocratie ! Je partage le coup de gueule de Brigitte Bourguignon", s'indigne la ministre. "Quand vous faites 20.000 amendements que vous ne pouvez pas examiner de façon groupés, et que ce ne sont pas des amendements au fond, on ne discute de rien, on consomme du temps parlementaire", dénonce-t-elle. "C'est le texte du gouvernement qui sera discuté en séance plénière. Le gouvernement est prêt à ce que le texte soit amendé", annonce Emmanuelle Wargon.

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