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Emmanuel Macron veut la fin des palabres à Bruxelles. Chiche !

Pour son premier sommet européen dans la capitale belge, Emmanuel Macron est au centre de toutes les attentions. Entre les bonnes intentions et la réalité politique, attention toutefois au retour sur Terre.

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"Les combats solitaires finissent seuls. Assez de palabres et de coups de menton qui ne mènent à rien". Emmanuel Macron a annoncé la couleur hier lors de ce sommet européen. Alors chiche, allons-y M. le Président ! Assez de palabres, vous avez raison ! Qu’attend-on de l’Europe ? Qu’elle nous protège, avez-vous encore dit. Alors chiche une deuxième fois : protégeons, c’est vous qui le dites. Le populisme vient de la peur et de l’angoisse. Le populisme, mais qu’est-ce que c’est, d’ailleurs ? Sans doute un peu le dégagisme qui a permis en partie votre élection, M. Macron. Alors attention à ne pas mépriser ces gens qu’on emballe souvent dans la vague populiste. Il est vrai que beaucoup de Français et d’Européens sont méfiants vis-à-vis du pouvoir et, bien sûr, de cette Europe ouverte à tous les vents depuis 30 ans.

Emmanuel Macron, qui a grandi avec cette construction européenne, semble en avoir perçu les effets pervers. Du coup, sur le papier, dans les intentions c’est plutôt pas mal : renforcer les frontières, préparer une défense commune ou encore arrêter les abus des travailleurs détachés, ces Polonais qui viennent travailler en France sous le régime polonais. Toutes ces déclarations vont dans le bon sens, l’Europe n’est pas un supermarché. Emmanuel Macron déplore d’ailleurs un certain cynisme des pays de l’Europe de l’Est qui dépensent, dit-il, les crédits sans respecter les valeurs.

Ce matin, du coup, Emmanuel Macron va avoir du fil à retordre en rencontrant ces dirigeants des pays de l’Est (Hongrie, Pologne, République Tchèque et Slovaquie), car ses propos ont été accueillis très fraîchement ces dirigeants. "Le président français est très jeune, il vient ici pour la première fois et ses débuts ne sont pas prometteurs". Qui a dit ça ? Le Premier ministre hongrois Viktor Orban à des journalistes hier. Alors attention Emmanuel Macron, bientôt la fin des palabres et des intentions : le travail va commencer.

Réécoutez ici l’édito politique de Patrick Roger dans le Grand Matin Sud Radio

 

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