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Emmanuel Macron : "En un an, on a changé le visage de la politique française"

Par Jérémy Jeantet

Le leader d'En Marche! est arrivé en tête du premier tour de l'élection présidentielle, avec 23,7 % des suffrages, selon les dernières estimations Ifop-Fiducial.

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"Le peuple de France s’est exprimé. Alors que notre pays traverse un moment inédit de son histoire, marqué par le terrorisme, les défis économiques, les souffrances sociales et l’urgence écologique, il y a répondu de la plus belle des manières, en votant massivement. Il a décidé de me porter en tête du premier tour de ce scrutin. Je mesure l’honneur et l’insigne responsabilité qui, ainsi, me revient. Je veux saluer les autres candidats présents au 1er tour. Je sais la déception de celles et ceux qui les soutenaient et la leur.

Je remercie Hamon et Fillon d’avoir appelé à voter en ma faveur au 2nd tour. À tous ceux qui, depuis avril 2016, m’ont accompagné, je veux dire quelques mots. En une année, nous avons changé le visage de la vie politique française. Le sentiment profond, organique, millénaire, qui a toujours porté notre peuple, l’engagement pour la patrie, l’énergie pour l’intérêt collectif, au-delà des divisions, l’ont emporté ce soir. Je n’oublierai jamais la volonté opiniâtre, l’énergie exigeante, que des milliers d’entre vous ont déployé pour que cela advienne. Depuis un an, partout en France, vous avez pris votre part du destin national. Vous avez donné vos jours et quand ils ne suffisaient pas, vous avez donné vos nuits. Ce soir, mes amis, je vous le dois, et je le sais. Il vous revient de poursuivre cet engagement vibrant jusqu’au bout et au-delà. Ne renoncez jamais. N’oubliez jamais ces mois durant lesquels vous avez changé le cours de notre pays. Il vous appartient de poursuivre ce chemin. Je me dois d’aller au-delà et de rassembler les Français. Je ne serais jamais loin de vous et j’aurais toujours besoin de vous. Aux millions de Françaises et de Français qui m’ont fait confiance, je veux dire merci.

Je veux dire que j’en mesure la charge et c’est ce soir une joie grave, lucide qui m’habite. En votre nom, je porterai l’exigence de l’optimisme et la voie de l’espoir que nous voulons pour notre pays et pour l’Europe. Aux miens, je veux dire merci. À ceux qui sont là et à ceux qui ne sont plus. À toute ma famille et à Brigitte, toujours présente et encore davantage, sans laquelle je ne serai pas moi. Désormais, il me revient de rassembler plus largement encore, pour gagner dans 15 jours et demain, pour présider notre pays.

J’ai entendu les doutes, la colère, les peurs du peuple de France, sa volonté de changement. C’est celle-ci qui l’a conduit à écarter des responsabilités les deux grands partis qui la gouvernent depuis plus de 30 ans. Je veux m’adresser à tous les citoyens de France, de la France comme de ceux des outre-mers. Je souhaite, dans 15 jours, devenir votre président. Le président de tout le peuple de France, des patriotes face à la menace des nationalistes. Un président qui protège, qui transforme et qui construit. Un président qui permette à ceux qui veulent innover, entreprendre, travailler, de le faire plus facilement et plus vite. Un président ceux qui sont plus fragiles ou bousculés par la vie, à travers l’école, la santé, le travail, la solidarité.

J’ai entendu vos aspirations à l’alternance véritable. J’aurai besoin de votre vote, j’aurai besoin de votre confiance. J’oeuvrerai dans les 15 jours qui viennent pour que nous puissions, ensemble, rassembler aussi largement que possible autour de ma candidature. La force de ce rassemblement sera déterminante pour présider et pour gouverner.

Le défi, à partir de ce soir, n’est pas d’aller voter contre qui que ce soit. Il est de décider de rompre jusqu’au bout avec le système qui a été incapable de répondre aux problèmes de notre pays depuis plus de 30 ans. Le défi est d’ouvrir une nouvelle page de notre vie politique et d’agir pour que chacun, avec justice et efficacité, puisse trouver sa place en France et en Europe. C’est ça le défi.

C’est pourquoi je veux dès à présent construire une majorité de gouvernement et de transformation nouvelle. Elle sera faite de nouveaux visages, de nouveaux talents. Chacune et chacun peut y avoir sa place. Je ne demanderai pas à ceux qui nous rejoignent d’où ils viennent, mais s’ils sont d’accord pour le renouveau de notre vie politique.

Prenez dès ce soir la part du risque qui vous revient pour me rejoindre, ainsi que la majorité parlementaire que je construirai dès demain. Mes chers concitoyens, vous l’avez fait ! Vous nous avez porté ! Vous avez montré qu’il n’y avait dans notre pays aucune fatalité."

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