Seulement voilà, il a changé son fusil d'épaule afin de le pointer et de tirer à vue sur François Fillon. Ce changement a une histoire, les troupes de Macron ont subi durant une semaine l'offensive des forces de François Fillon, qui les ont pilonnées avec le surnom Emmanuel Hollande. C'était après le ralliement de le Drian et le soutien déclaré de Manuel Valls, la formule a fait mouche et chez Macron on n'a pas voulu répliquer. Néanmoins, plusieurs conseillers du candidat ont expliqué qu'ils ne pouvaient pas rester sans réagir. C'était ce week-end qu'Emmanuel Macron a accepté de baptiser le candidat de la droite François Balkany, du nom du député des Hauts-de-Seines dont les problèmes avec le fisc défrayent la chronique. Il l'a fait d'une manière timorée, en expliquant qu'il ne dirait pas ce surnom, mais que tout de même François Fillon lui ressemble. Effet garanti ! Hier, Fillon s'est dit insulté. Il a répliqué en révélant le mot que Macron lui avait envoyé à l'issue du débat sur la déchéance de nationalité pour prouverl'inconstance du candidat d'En Marche. Réplique au canon de Macron sur Sud Radio, François Fillon a menti, il est moralement disqualifié et ne pourra pas demander d'efforts aux Français.
Environ 67 % des Français se disent dégoûtés de cette campagne et de la manière dont elle a tournée. Pour Macron, il y avait l'enjeu de démontrer son autorité dans cette campagne et montrer qu'il a de la force. Même s'il n'a pas eu à se forcer, puisqu'il n'est ni naïf, ni gentil. Pour faire ce qu'il a fait à François Hollande et Manuel Valls, il ne faut pas être un tendre.