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Élection en trompe-l'œil pour Laurent Wauquiez

Laurent Wauquiez a été élu dès le premier tour président des Républicains. Une victoire qui ne parvient pas à masquer les profondes divisions au sein de la droite.

Laurent Wauquiez

Tout commence pour celui qui est arrivé en tête de l'élection à la président des Républicains et élu dès le premier tour, Laurent Wauquiez.

Sur les 234 000 adhérents à jour de cotisation, il y a donc eu 42,46 % d'entre eux qui se sont déplacés pour choisir leur dirigeant. Mieux que prévu mais ça reste quand même un étiage faible.

Il est vrai qu'entre la météo et le vague à l'âme après les obsèques de Johnny, il fallait un moral de militant pour se déplacer et voter.

Laurent Wauquiez est donc très largement élu avec 73 564 voix. Mais c'est une élection en trompe-l'œil, son socle est étroit et piégeux

Si l'on additionne les voix de Portelli, Calan et les abstentionnistes cela fait presque 7 militants LR sur dix qui ne se reconnaissent pas dans sa ligne politique.

Plusieurs responsables importants de la droite attendent de pied ferme les premiers pas de Laurent Wauquiez.

Par exemple : pas question pour Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France de présider le conseil national comme le laissent croire les lieutenants de Wauquiez. Il n'y a aucun contact entre les deux responsables politiques depuis juin.

Mais en politique tout est possible, surtout quand il faudra des investitures pour les élections à venir. 

Quel est le véritable objectif de Wauquiez : Relancer la droite ou se placer pour la présidentielle ?

Sans surprise : il a en ligne de mire la présidentielle

D'ailleurs, il a joué le grand classique : pas une proposition durant la campagne pour la vie interne des républicains, pas une idée nouvelle à part des grandes promesses de renouveler et relancer la droite.

Laurent Wauquiez a mené une campagne en vase clos, sans débat entre militants et Florence Portelli, candidate malheureuse, lui demande de se mettre au travail pour changer les pratiques. Il ne pourra pas rester sans débattre éternellement, dit-elle.

La grande question interne sera celle des primaires. Faut-il les supprimer ?

Laurent Wauquiez voudra s'appuyer sur l'avis des militants consultés et opposés aux primaires internes.

Autant de questions auxquelles il devra répondre alors que, jusqu'ici, il a esquivé les sujets.

L'élection de Laurent Wauqiez se fait donc dans un contexte de forte déprime et de division. La droite est en morceaux.

Le mérite de cette élection est donc surtout de clarifier les lignes. Ses opposants qui le trouvent trop à droite, sont placés devant un dilemme : soit il y a un projet possible avec Wauquiez, soit des élus comme Xavier Bertrand et Valérie Pécresse doivent sortir de LR et aller en marche.

Le quinquennat de Wauquiez à la tête de LR s'annonce donc très long.

Écoutez la chronique de Michaël Darmon dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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