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À droite, Les Républicains tiraillés entre soutien et opposition à En Marche!

Alors que certaines voix s’élèvent à droite pour promouvoir une ligne de non-opposition systématique au gouvernement, Les Républicains sont aujourd’hui à la croisée des chemins.

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On peut parler d’un processus de "dédroitisation" en cours chez Les Républicains. C’est le courant souterrain qui traverse cette campagne législative. Plusieurs éléments pour le déceler.

Tout d’abord, Gilles Boyer allume la mèche cette semaine sur Cnews en appelant à des désistements mutuels dans les circonscriptions pour faire barrage au Front national. En clair : la fin du fameux "ni-ni" installé et imposé par Nicolas Sarkozy. Voilà que le sarkozyste François Baroin confirme cette intention avant d’être contredit par Bernard Accoyer

Deuxième élément : la ligne politique qui consiste à ne pas rentrer en opposition totale à Macron (face à ceux qui disent qu’il faut absolument être dans l’opposition) est désormais partagée par quelques barons importants. Si vous prenez uniquement la région Paca, bastion de la droite, Jean-Claude Gaudin, Renaud Muselier, Christian Estrosi et Hubert Falco sont sur cette ligne de non-opposition frontale, face à un Éric Ciotti qui est le seul sur la ligne Wauquiez.

Enfin, le programme des Républicains a été considérablement adouci et édulcoré. Enterrée, la réforme radicale et libérale du candidat Fillon. On est revenu aux bons vieux fondamentaux de l’époque RPR avec toutes ses contradictions et impossibilités, telles qu’on les a vues depuis des années. En clair : Sarkozy et son "ni-ni", Fillon et son radicalisme, la page est tournée.

Les sénatoriales déjà dans toutes les têtes

Du côté des parlementaires, on attend la fin des législatives. Sûrement une séparation à la clé avec la création d’un groupe séparé avec les juppéo-centristes, mais on avait déjà vu ça du temps de l’éphémère existence du RUMP (souvenez-vous, pendant la guerre Fillon-Copé). Les sénateurs, eux, avaient tenu bon. Et je peux vous dire que c’est ce qu’ils viennent de décider à nouveau. Pourquoi rester groupés ? Parce que des sénatoriales auront lieu en septembre et que le cru sera bon, puisque de nombreux nouveaux électeurs seront issus de la vague bleue de 2014. Ce sont eux qui désignent les sénateurs, le Sénat devrait donc en toute logique rester à droite et devenir une chambre d’influence et de contre-poids à une Assemblée vraisemblablement dirigée par le parti En Marche!. Participer au pouvoir tout en pouvant le réguler : deux raisons qui expliquent la position de certains à droite. Soit on est dans l’opposition, soit on est... en marge.

Réécoutez ici l’édito politique de Michaël Darmon dans le Grand Matin Sud Radio.

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