Une fois de plus, Marine Le Pen lance un énième et peut-être dernier avertissement à Florian Philippot en lui demandant de choisir entre son association Les Patriotes et la vice-présidence du Front national. S’il maintient son refus de partir, elle a déclaré sur CNews : "Je choisirai pour lui, parce que je suis la présidente". Cela veut bien dire qu’on s’approche effectivement de la décision finale.
Au Front national, on est encore en train de solder cette élection présidentielle qui pèsera encore longtemps sur le destin et la vie du parti. Il y a une différence de stratégie entre les deux, puisqu’on a bien compris que Marine Le Pen est en train de réfléchir de plus en plus au renoncement à la sortie de l’euro comme principe fondateur à sa politique. Florian Philippot l’ayant bien sûr compris depuis longtemps, il a immédiatement créé son club Les Patriotes comme piste d’atterrissage car il reste souverainiste et opposé à l’euro.
Depuis qu’on connaît et qu’on "pratique" Florian Philippot, on a toujours bien compris que le Front national était pour lui une plate-forme, un tremplin, un passage. Le FN est un circuit court, on le voit depuis longtemps. D’une certaine manière, on est en cours de mégrétisation. Souvenez-vous de Bruno Mégret, venu du RPR, qui lui aussi briguait la première place parce qu’il pensait qu’au Front national on pouvait arriver plus rapidement.
Ils avaient commencé l’été dans les choux, à la rentrée ils pédalent dans la semoule. Entre la choucroute et le couscous, il va falloir qu’ils choisissent. Et je peux vous dire que les militants sont très énervés et n’arrêtent pas de dire que Philippot n’est ni l’ouragan Irma ni le chômage et que les dirigeants feraient mieux de s’occuper des affaires de la France. On voit bien que ce parti est en crise.
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