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Damien Abad : "Nous n'avons pas besoin de grands concepts, mais de concret"

Par La Rédaction

Damien Abad, président du groupe LR à l'Assemblée nationale et député de l'Ain était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le jeudi 26 mars sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Damien Abad interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le jeudi 26 mars à 7h40.

Damien Abad se targue "d'une attitude de responsabilité depuis le début de la crise", de la part du parti Les Républicains. "Nous avons voté l'ensemble des mesures d'urgence", rappelle-t-il, en précisant "soutenir ceux qui doivent prendre des décisions difficiles". Alors que le Président de la République se déplaçait à Mulhouse, mercredi 25 mars, pour saluer le personnel soignant, Damien Abad aimerait également "saluer les pompiers, car ils jouent aussi un rôle fondamental dans cette crise sanitaire".

 

Selon le député de l'Ain, "l'union ce n'est pas la fin des interrogations que se posent les Français, ce n'est pas mettre la poussière sous le tapis". "On peut être dans l'union et la responsabilité et interroger le gouvernement sur la pénurie des masques, des gels, des tests, des dysfonctionnements qu'il peut avoir ici ou là", affirme-t-il. "Ce sont les questions que se posent les Français et qui sont en attente de réponses. Notre rôle est de relayer ces attentes", insiste Damien Abad.

 

Une commission d'enquête dès l'automne

Le député Les Républicains annonce le dépôt "à l'automne d'une demande de commission d'enquête pour éviter que ce genre de crise sanitaire ne se reproduise". Pour l'élu, "il y a trois temps, celui de la gestion de crise actuellement, le temps de la relance économique cet été, puis viendra à l'automne le temps de tirer des leçons de tout ça". Damien Abad espère "tracer des perspectives pour l'avenir, pour éviter que ce genre de crise sanitaire ne recommence".

En attendant, le président du groupe parlementaire "attend des actes" et espère que "la Nation fasse bloc". Il dénonce une certaine "irresponsabilité dans le camp de la majorité", notamment quand il entend "Stanislas Guerini tacler l'opposition à longueur de journée". Le parlementaire assure que son groupe sera "exigeant vis-à-vis de la vérité, de la transparence que nous devons aux Français". 

Si pour certains Marine Le Pen est plus audible que les élus Républicains, Damien Abad estime qu'elle est "dans la critique sans jamais donner de solutions". Il rappelle que des personnalités de son mouvement, tels "Éric Ciotti, Julien Aubert ou Valérie Boyer", ont été les premiers à poser les questions "de couvre-feu, de fermeture des frontières, de dépistages massifs, de la mise à l'écart du docteur Raoult et du recours à la chloroquine". Pour le président du groupe parlementaire, "Les Républicains posent des questions sur tous les sujets, pas de manière polémique mais dans l'intérêt des Français".

Peu d'annonces de la part du Président

Le député de l'Ain a été plutôt sceptique sur l'intervention d'Emmanuel Macron, mercredi 25 mars. "Ce discours nous laisse sur notre faim, il y a peu d'annonces...", estime-t-il. Sur l'annonce d'un plan pour les hôpitaux, Damien Abad note que "ça fait le 3e plan qu'on annonce sur l’hôpital". Selon lui, c'est tout un logiciel qu'il faut changer. "L’hôpital public doit échapper à toute logique comptable ! Il faut accepter de dire qu'il y a tout à revoir sur la question de nos hôpitaux. C'est tout un système que l'on doit réinterroger, il ne suffira pas de réinjecter de l'argent", affirme-t-il.

Selon Damien Abad, le président de la République se trompe de priorité. "Présenter un plan massif dans six mois c'est très bien mais l'urgence n'est pas là : elle est sur l'approvisionnement et la distribution des masques, pour les personnels soignants et dans les EHPAD", note-t-il. "L'urgence est de savoir comment on répond à la situation apocalyptique dans les EHPAD, comment faire des dépistages massifs, notamment quand on va sortir du confinement", alerte le député. "Nous n'avons pas besoin d'un président qui manie les grands concepts, mais d'un Macron qui est dans le concret de la situation", insiste-t-il.

La France dépendante de la Chine ?

Damien Abad pose la question sans pour autant obtenir de réelles réponses. "1,4 milliards de masques en 2012 ! Où sont-ils ? Les réponses sont floues !", s'indigne-t-il. Selon lui, "nous avons accepté d'être dépendants de la Chine sur la question des masques, nous avons perdu notre souveraineté sanitaire !". Le député appelle alors à "améliorer la production, la distribution des masques sur le terrain" et rapporte que "ce qui nous sauve aujourd'hui et qui fait que nous avons encore des masques, c'est grâce aux dons des entreprises, pas l'État".

Le député prévient, "oui il y aura besoin de travailler beaucoup dans les secteurs en tension", mais selon lui, l'autorisation de travailler 60 heures dans la semaine est une bonne chose, surtout "parce que nous avons demandé à ce que les heures supplémentaires soient payées". "Nous voulons une application concrètes des mesures sur le terrain", réclame-t-il déplorant pour l'instant "qu'un dossier sur deux est refusé en matière de recours au chômage partiel". 

Sur la difficulté à faire respecter les mesures de confinement dans certains quartiers prioritaires, Damien Abad ne croit pas "au confinement par territoire ou par zone". "Oui c'est difficile dans des petits logements, mais il faut que ce confinement soit respecté partout et par tout le monde", appelle-t-il de ses vœux. "C'est une prise de conscience massive de la population, c'est important que tout le monde se sentent mobilisés et respectent ce confinement", appuie-t-il tout en prévenant : "on ne peut pas se permettre un embrasement dans nos banlieues".

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