L’enregistrement des clips de campagne a commencé. Hier, on tournait celui de Jean-Luc Mélenchon. Il faut savoir que c’est une opération très codée. Le CSA autorise pas moins de 18 clips différents par candidats et ils comptent bien en profiter. Alors, si vous aviez l’impression que cette campagne allait à un train d’enfer, préparez-vous à une accélération jusqu’au premier tour. Cela va devenir absolument frénétique, la campagne va se dérouler simultanément sur trois niveaux : les rassemblements sur le terrain, qui vont s’enchaîner en particulier dans les grands centres régionaux, puis il y aura les clips de campagne relayés sur les réseaux sociaux et les grands entretiens dans la presse. La grande bataille des indécis est lancée. Il y a encore des millions d’électeurs et d’abstentionnistes déclarés, qu’il faut aller chercher pour essayer de faire bouger les lignes. Et elles commencent à bouger, on le voit dans notre sondage quotidien. Macron, le favori qui occupe aussi la place risquée du mort, commence à baisser. Cela se tasse, on le savait, tout va se jouer dans un mouchoir de poche.
Pour France Télévision l'annulation du denrier débat est la fin d’un mauvais feuilleton, qui s’est fait torpiller par Mélenchon avec l’aide du candidat Macron. On parlait de l’émergence du Mélencron ! Eh bien, c’est peut-être leur premier forfait. Ils furent suivis par Marine le Pen et François Fillon. Chacun avait un intérêt à ne pas faire ce débat, mais comme disent les Américains on est rentré dans le « money time ». Bref, c’est l’heure de la cristallisation et comme le disait Clémenceau : « Le vainqueur c’est celui qui peut, un quart d’heurt de plus que l’adversaire, croire qu’il n’est pas vaincu. »