La secrétaire d'État auprès du ministre des Solidarités et de la Santé l'assure : "les négociations sont en cours, nous travaillons". Le projet de loi du nouveau système de retraites est donc toujours en train d'être élaboré. "Les travaux sont en cours, notamment sur la pénibilité. Nous verrons les évolutions de la conférence du financement", annonce Christelle Dubos, qui ajoute que "des concessions sont encore possibles !" Le texte a été présenté à l'Assemblée nationale, "il sera amendé en fonction de l'évolution des négociations en cours", précise-t-elle.
Christelle Dubos affirme que le gouvernement "ne dénonce pas un mouvement social quand il est légal", mais appelle "à venir travailler et discuter avec nous plutôt que de manifester et demander un retrait". Elle insiste, "c'est une réforme de justice sociale et nous irons jusqu'au bout". La secrétaire d'État espère que "nous trouverons ensemble des solutions, ils ne le feront pas et c'est ça que l'on dénonce", précise-t-elle.
Des mesures pour les femmes isolées
Christelle Dubos assure que le nouveau système de retraites sera au bénéfice des plus pauvres et notamment des femmes. "Nous sécurisons les points attribués aux femmes, notamment lors des congés maternité", explique-t-elle. "Avec la réforme des retraites, une carrière complète même à temps partiel donnera une retraite à 1.000 euros", annonce la secrétaire d'État. Même pour les carrières hachées, "avec le nouveau système, ils vont cotiser dès la première heure travaillée. Parfois vous travaillez et vous ne cotisez pas, ce n'est pas normal", déplore-t-elle. "Cette réforme des retraites sera adaptée aux réalités", assure la secrétaire d'État.
"Les 5% supplémentaires au premier enfant seront attribués automatiquement à la mère, sauf accord collectif contraire avec le père", explique Christelle Dubos. "Les femmes isolées auront des bonifications de points supplémentaires liés à l'isolement", annonce-t-elle. En déplacement en Gironde, la secrétaire d'État assure qu'à partir du 1er juin, "les pensions alimentaires seront garanties pour toutes nouvelles séparations. On continuera à aller chercher la dette de pension alimentaire, et on garantit le versement jusqu'aux 18 ans de l'enfant", explique-t-elle. En France, on décompte 23% des familles monoparentales.
Olivier Veran, l'homme de la situation ?
La secrétaire d'État exprime "une pensée particulière pour Agnès Buzyn", avec qui elle a eu "beaucoup de bonheur à travailler". Le choix effectué par l'ancienne ministre de la Santé n'est pas étonnant selon elle, "elle a toujours dit qu'elle souhaiterait un jour se lancer dans une campagne et se confronter aux regards des électeurs". Et Christelle Dubos souligne que "c'est responsable de sa part de dire je pars sur les municipales, donc je quitte mon ministère", alors que la France doit gérer une situation de crise avec la profession des soignants et l'épidémie du coronavirus.
Son remplaçant, Olivier Veran "connaît très bien les rouages du ministère de la Santé", estime la secrétaire d'État. Il aura pour mission de "s'assurer du déploiement de ce qu'a proposé Agnès Buzyn quand elle a posé un impact important avec MaSanté2022 et un texte de loi", précise-t-elle. Il devra "s'assurer que l'argent soit bien là et soit utilisé dans de bonnes conditions pour répondre aux besoins des soignants et des patients", annonce-t-elle.
Avec l'entrée en course d'Agnès Buzyn, de nouveaux espoirs renaissent dans la majorité pour une alliance avec Cédric Villani. "Il a décidé de partir en dissidence, mais il commence à répondre aux appels faits par Agnès Buzyn, le dialogue se renoue", se félicite Christelle Dubos, qui appelle à les "laisser discuter et se rencontrer".
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