Si on prend en compte les chiffres...Les résultats officiels sont encore attendus (à voir demain!) mais juste avant la fermeture des votes, près de 700.000 personnes avaient donné leurs avis… Sur une population de 67 millions de personnes : ça donne à peu près 1% de la population…
On ne peut pas parler d’un vote massif… Donc pas sûr que les Français aient vraiment été avertis…
D’autant plus qu’il était possible de voter plusieurs fois : ce sont des internautes qui ont révélé la faille… Ce qui diminue peut-être encore ! Le nombre de votants... Mais... on peut considérer que c’est déjà mieux que le "grand vote" lancé début 2018 sur le même sujet par la commission européenne... Et là, seulement 0,5% de la population avait participé.
C’est pourtant un sujet important, qu’est-ce qui est en jeu, dans ce vote ?
Tout d’abord le changement d’horaire... au cours de l’année : Pour ce vote, que ce soit au niveau européen, ou au niveau national, la majorité, 80% des votants en France... Sont pour l’abandon de ce changement d’heure.
Un vote justifié car l’argument numéro 1 - quand le changement d’heure a été mis en place en 1976 - c’était les économies d’énergies... Cet argument ne tient plus la route car nous avons tendance à décaler de plus en plus notre rythme dans la soirée, du fait des nouvelles technologies, des écrans notamment... Et puis il y a les questions de santé : insomnies, troubles cardiaques... Et les accidents de la route ! Qui sont pointés du doigt par certaines études, au moment du changement d’heure de l’été à l’hiver : un pic de 40% d’accidentalité.
Et il y a le choix de l’horaire définitif pour l’année : heure d’été UTC+2 OU heure d’hiver UTC+1 :
En France, on a voté à 55% pour garder l’heure d’été (UTC+2). Heure qui est pourtant la plus éloignée de notre rythme naturel... Qui suit la lumière du soleil. Et avec cet horaire, on aurait de longues soirées d’été, mais il pourrait faire nuit jusqu’à 10h le matin, en hiver...
L’heure d’hiver est d’ailleurs recommandée par une majorité de spécialistes du sommeil…
Et puis au delà du problème de notre horloge biologique, il y a celui de l’harmonisation avec le reste de l’Europe.
Vaste question : si chaque pays n’en fait qu’à sa tête : on aura des situations absurdes : celui qui travaille à la frontière italo-française devra changer d’horaire 2X par jour !
Il faut donc une harmonisation. Les résultats de la consultation ne sont d’ailleurs pas contraignants et ne lient absolument pas l’Europe ni les gouvernements... C’était plus une façon de prendre le pouls de la population… Un pouls très faible en l’espèce.
On devrait connaître la décision finale sur l’horaire choisi fin 2021. En attendant, on avance toujours sa montre d’une heure le 31 mars.