single.php

Benoît Hamon s'attaque à la mainmise des milliardaires sur les médias

Par Benjamin Rieth

Le candidat du Parti socialiste, Benoît Hamon, a proposé une loi pour interdire la trop forte concentration des médias, jeudi, lors des rencontres de l'Udecam, qui représente les agences médias.

Thumbnail

Benoît Hamon a dénoncé jeudi "la surconcentration" qui existe dans les médias français. Pour lutter contre ce phénomène, Benoît Hamon a donc envisagé d'interdire à un groupe de détenir "plus de 40% du capital d'une entreprise de médias" ou de "dépasser le seuil de 20% dans plus de deux médias". "Nous ne pouvons pas continuer avec une situation de surconcentration des médias", a averti le candidat du Parti socialiste.

Ces dernières années, plusieurs grandes entreprises de presse ont été rachetées par un nombre réduit d'hommes d'affaires. Patrick Drahi, à la tête de SFR, s'est ainsi offert Libération, L'Express, RMC et BFM TV, tandis que le trio Pierre Bergé, Xavier Niel et Mathieu Pigasse a pris le contrôle du journal Le Monde et de l'hebdomadaire L'Obs.

Ces noms d'hommes d'affaires viennent s'ajouter à ceux de Serge Dassault - qui possède Le Figaro - et Bernard Arnault qui compte dans les rangs de son groupe LVMH, les quotidiens Les Échos et Le Parisien.

Maintenir l'étanchéité

Avec l'application d'une telle loi, tous ces acteurs des médias seraient obligés de revendre 60% de leur capital à d'autres actionnaires privés ou à des sociétés constitués par les journalistes et salariés. "Il ne s’agit pas d’une loi d’expropriation, puisque ce n’est pas l’Etat qui récupérerait les parts cédées", a expliqué Julia Cagé, conseillère de Benoît Hamon, au journal Libération.

Benoît Hamon a profité de sa présence à la tribune pour adresser un message plein de sous-entendus à Vincent Bolloré, propriété de Direct Matin - rebaptisé CNews Matin - et Canal + en fustigeant la publication "d'une trentaine d'articles" sur le service de véhicules en autopartage Autolib dans le quotidien gratuit. "Il faut maintenir le plus d’étanchéité possible entre les grands groupes industriels et l’usage de l’information. Ce n’est pas neutre de vivre de la commande publique d’une main et d’avoir une télévision de l’autre", a également expliqué le candidat socialiste, visant le groupe Bouygues qui détient TF1.

L'info en continu
14H
13H
12H
11H
10H
09H
Revenir
au direct

À Suivre
/