C'est la semaine des discours qui commence. La seule raison de convoquer le Congrès à Versailles, pour Emmanuel Macron, c'est de marquer son mandat, d'impressionner les jeunes et nouveaux élus issus de la REM. La solennité de cette réunion doit marquer les esprits.
Emmanuel Macron avait dit qu'il réunirait le Congrès tous les ans pour faire le bilan de son action. C'est le début.
Le discours va durer une heure. Il exprimera le sens de son mandat, sa vision de son action pour cinq ans. Ce n'est toutefois pas un discours de politique générale, souligne l'Élysée.
Le vrai discours de politique générale sera en effet celui d'Édouard Philippe devant l'Assemblée nationale, mardi. Il n'en fallait pas plus pour faire bondir l'opposition. La formule d'Éric Ciotti, qui parle de "dissolution du Premier ministre", est bien trouvée, mais elle pose une problématique. À quoi sert le Premier ministre dans la Ve République où a été instauré le quinquennat.
On assiste en effet à un combat à fleuret moucheté entre Matignon et l'Élysée. Les deux discours ont été écrits en concomitance et ils devraient clarifier les rôles de chacun.
En tout cas, le message est clair pour Édouard Philippe : cette majorité n'est pas la sienne. Entre le président de la République et le Premier ministre, on est plus près d'une colocation que d'une coopération.
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